Jeanne Liu, la présidente de l’association humanitaire MSF, a poussé un cri d’alerte, mardi, lors d’un discours aux Nations unies.
Le monde est en train de « perdre la bataille » contre la progression de l’épidémie d’Ebola qui frappe l’Afrique de l’Ouest, a alerté mardi la présidente de Médecins sans frontières (MSF), Jeanne Liu.
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« En six mois de la pire épidémie d’Ebola de l’Histoire, le monde est en train de perdre la bataille pour la contenir. Les dirigeants n’arrivent pas à bloquer cette menace transnationale », a poursuivi Jeanne Liu dans un discours prononcé aux Nations unies à New York, selon un communiqué de MSF International.
#MSF Denounces International Inaction in #Ebola-stricken African Countries PR: http://t.co/7SXbATpwnY pic.twitter.com/LI1KStaEGR
— MSF International (@MSF) 2 Septembre 2014
« L’annonce faite le 8 août (par l’OMS) que l’épidémie constituait une ‘urgence de santé publique mondiale’ n’a pas été suivie d’une action décisive, et les Etats se sont en général contentés de rejoindre une coalition mondiale de l’inaction », a déploré la présidente de MSF. Jeanne Liu a appelé la communauté internationale à financer davantage de lits afin de mettre en place un réseau d’hôpitaux de campagne, à envoyer du personnel médical qualifié et à déployer des laboratoires volants en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.
Le virus, contre lequel aucun traitement ni aucun vaccin n’existe, a fait plus de 1.550 morts sur 3.069 cas recensés au 26 août par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone. Au rythme de contagion actuel, il faudra six à neuf mois et au moins 490 millions de dollars (373 millions d’euros) pour parvenir à maîtriser l’épidémie, qui risque de toucher 20.000 personnes, selon l’OMS.