L’INFO. Alors que l’épidémie de fièvre Ebola a fait un peu moins de 1.000 victimes dans l’Afrique de l’Ouest, la communauté internationale s’inquiète sérieusement des conséquences que pourrait avoir l’événement s’il venait à se propager dans d’autres régions. Pour éviter cela, l’Organisation mondiale de la santé a décrété la mobilisation mondiale contre l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui frappe l’Afrique de l’Ouest, en instituant vendredi « une urgence de santé publique de portée mondiale ». C’est la troisième fois que l’OMS met en place un tel dispositif d’urgence, comme en 2009 pour l’épidémie de grippe aviaire en Asie, et en mai dernier face aux nouveaux développements de la poliomyélite au Proche Orient. Europe1.fr revient sur les conséquences que va avoir cette décision.
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Pour le transport international. Le comité d’urgence de l’OMS a exclu des restrictions sur les voyages internationaux ou sur le commerce international. Mais, a-t-il dit, « les Etats doivent se préparer à détecter et traiter des cas de malades Ebola » et « à faciliter l’évacuation de leurs ressortissants, en particulier les personnels médicaux, qui ont été exposés à Ebola ». Le département d’Etat américain a déjà recommandé aux Américains de reporter tout voyage « non essentiel » au Liberia.
L’OMS ne met pas en quarantaine les quatre pays concernés (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Nigeria) pour ne pas aggraver leur situation économique, mais demande des mesures de contrôle à leurs points de sortie et des précautions particulières aux compagnies aériennes qui continuent à les desservir, certaines ayant déjà suspendu leur service.
Examens systématiques. Le comité recommande que tous les voyageurs quittant les pays affectés fassent l’objet d’un examen dans les aéroports, les ports et aux principaux postes frontières, avec un questionnaire et une prise de température, les cas suspects devant être stoppés.
Ceux qui ont été en contact avec des malades, à l’exception du personnel médical équipé de vêtements protecteurs, ne doivent pas être autorisés à voyager, et les équipages des vols commerciaux vers les pays concernés doivent recevoir une formation et du matériel médical de protection pour eux et leurs passagers.
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Appel au soutien international. Estimant que ces pays « ne peuvent faire face par eux-mêmes » à l’épidémie, l’OMS a appelé « la communauté internationale à leur fournir le soutien nécessaire ». Le comité a invité les chefs d’Etat des pays affectés à « décréter un état d’urgence » et à « s’adresser personnellement à la nation » pour informer les populations sur la situation.
Le Liberia et la Sierra Leone, déjà en état d’urgence, ont placé jeudi en quarantaine trois villes de la zone contaminée, fermant certaines routes et lieux de loisirs, dans des efforts désespérés pour enrayer l’épidémie. Au Liberia, l’armée a reçu ordre de limiter les mouvements de la population et contrôlait strictement les accès à la capitale, Monrovia, en provenance des provinces touchées.
Devant « l’ampleur de l’épidémie, la virulence et la mortalité du virus », la présidente Ellen Johnson Sirleaf a décrété l’état d’urgence pour 90 jours, et annoncé des « mesures extraordinaires, y compris, si nécessaire, la suspension de certains droits et privilèges ».