ACTUS LOCALESJUSTICE Écoparc : « Où se situe le délit ? » interroge Jean-Christophe Bouissou La rédaction 2023-07-11 11 Juil 2023 La rédaction ©CP/Radio1 L’ancien vice-président a réfuté en bloc, ce mardi, les accusations qui l’amèneront devant le tribunal correctionnel en novembre. À l’entendre, la convention passée entre Taui FM et la RPP de Dominique Auroy était « parfaitement régulière » et n’avait rien à voir avec ses fonctions « ultérieures » de ministre du Tourisme ou le projet Ecoparc porté par l’homme d’affaires. Un projet abandonné mais qui aurait pu, d’après l’élu, développer la Papenoo et même éviter les drames que la vallée a connus. Lire aussi : Jean-Christophe Bouissou et Dominique Auroy renvoyés en correctionnelle Dans un droit de réponse en forme de lettre ouverte diffusé ce mardi, Jean-Christophe Bouissou a adressé l’annonce, dans les pages de Tahiti Infos de son renvoi devant le tribunal correctionnel, pour « prise illégale d’intérêts » dans l’affaire Écoparc, aux côtés de Dominique Auroy. Des accusations formulées par le parquet après une longue enquête de gendarmerie, et qu’il dénonce comme « parfaitement infondées ». L’ancien vice-président commence par rappeler ses plus de 30 ans d’activité politique et ses 25 ans de fonctions publiques. « J’ai été amené à gérer plus d’une centaine de milliards de francs sur des programmes engageant notre pays explique-t-il. Jamais aucun reproche n’a été relevé à mon encontre au regard de l’utilisation de ces fonds publics. Jamais ». L’affaire de l’OPH, dans laquelle il a déjà été condamné pour prise illégale d’intérêt – ce qui lui vaudra d’être jugé en récidive le 14 novembre – ou sur celle de Radio Maohi, à laquelle il a été mêlé n’ont « en aucun cas été lié à un enrichissement personnel », insiste-t-il. Écoparc aurait « évité » les drames de la Papenoo Mais c’est bien sur « la prétendue affaire Bouissou – Auroy » que l’ancien vice-président veut s’expliquer. En rappelant que la convention de 2014 qui intéresse la justice, signée entre la Régie polynésienne de presse (RPP) de Dominique Auroy et l’association Radio Taui FM qu’il présidait avait été conclu « pour défendre les intérêts de la radio », après de longues négociations, et dans des conditions « parfaitement régulières », alors qu’il « n’était pas encore au gouvernement ». Quant au projet EcoParc, depuis longtemps abandonné, il explique toujours y voir des intérêts, notamment la création d’une route carrossable menant à l’intérieur de l’île et des ouvrages d’art enjambant la rivière, qui auraient pu éviter les événements tragiques » de novembre 2022. Mais il rappelle n’avoir jamais présidé le comité de pilotage du développement économique du centre de l’île de Tahiti, créé et dirigé par le président Édouard Fritch. Et que cette création arrive « quatre mois après la dénonciation de la convention entre RPP et TauiFM. « Face à ces éléments, la question cruciale est la suivante : où se situe le délit incriminé par le parquet ? » interroge l’ancien ministre qui n’est plus élu à Tarahoi mais toujours au Conseil municipal de Faa’a. Le tribunal correctionnel aura l’occasion de répondre le 14 novembre. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)