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Édouard Fritch annonce une nouvelle hausse du Smig au 1er mai

©Presidence

Dans son discours devant l’assemblée, à l’occasion de l’ouverture de la session administrative, Édouard Fritch a défendu la politique économique et sociale de son gouvernement et fait plusieurs annonces, parmi lesquelles un nouvelle hausse du Smig à compter du 1er mai, et l’élargissement de la liste des PPN. 

Édouard Fritch a annoncé que le Conseil des ministres proposerait dès la semaine prochaine une hausse de 2% du Smig au 1er mai prochain, une réponse obligatoire, rappelons-le, à l’augmentation du coût de la vie qui s’établit à 2,9% sur janvier et février. Les fonctionnaires verront aussi leur point d’indice revalorisé. Avec le plan de sauvegarde du pouvoir d’achat, qui va coûter 10 milliards, le gouvernement espère mitiger les effets de la crise mondiale et ne pas casser la timide dynamique de reprise en Polynésie. « Les résultats économiques de l’année 2021 sont encourageants », l’emploi a retrouvé son niveau d’avant-crise presque partout, sauf dans l’hôtellerie-restauration, mais la masse salariale, elle, n’a pas rattrapé son retard et, par conséquent, les cotisations non plus. « L’inflation importée » de 2022 est difficile à prévoir, alors que le prix du baril a quasiment doublé (il est à 130 USD). Édouard Fritch a toutefois répété que le prix à la pompe et celui du « gazole EDT » seraient bloqués jusqu’en juin prochain. Autre mesure, les exonérations de droits et taxes sur les matériaux de constructions vont également s’appliquer aux bois importés.

Davantage de PPN

Il a évoqué l’élargissement de la liste des PPN, notamment pour les îles autres que Tahiti et Moorea : les produits laitiers, la viande et le punu pu’aa toro local, les produits d’hygiène féminine et la lessive liquide seront concernés. En revanche, malgré le soutien doublé à la farine – ce seul poste va se chiffrer à un milliard de Francs – il n’écarte pas la hausse du prix de la baguette à 60F. Mais il a aussi rappelé que le premier contrôleur des prix, c’est le consommateur lui-même, qui pourra être aidé par l’application mobile de comparaison des prix que le Pays s’apprête à lancer.

Édouard Fritch a défendu sa TVA sociale, estimant que c’était un moindre mal pour éviter la cessation de paiement de la CPS en octobre prochain, et que le poids de la solidarité doit peser sur tous, pas uniquement sur « ceux qui travaillent et leurs employeurs ».  Pourtant, à un horizon non précisé, il fait miroiter « une baisse des charges sociales et une revalorisation des pensions de retraite. » Il a aussi confirmé qu’Emmanuel Macron n’avait pas fermé la porte à un remboursement par la France à la CPS des frais des maladies radio-induites, et que le Pays s’employait à fournir à l’État « des données chiffrées incontestables ».

Enfin, Édouard Fritch a rappelé quelques chiffres côté Pays – 20 milliards en 2020-2021 pour soutenir les ménages et les entreprises durant la crise sanitaire, 12 milliards en faveur des salariés et indépendants. Et les chiffres côté État – 29 milliards aux TPE et artisans via le fonds de solidarité, 54 milliards aux entreprises via les prêts garantis par l’État, et plus largement, des dépenses de l’État en Polynésie qui ont augmenté de 7% entre 2020 et 2021 : « 214 milliards en 2021 contre 190 milliards en moyenne depuis 5 ans. » Il a également annoncé qu’Air Tahiti Nui a enfin obtenu de l’État l’aide aux coûts fixes de 2 milliards de Francs que la compagnie demandait depuis plusieurs mois. Enfin Édouard Fritch a remercié Dominique Sorain, absent de l’hémicycle pour cause de réserve pré-électorale, « un Haut-commissaire remarquable, un très bon avocat de la Polynésie auprès des administrations nationales » qui quittera son poste dans quelques semaines.

L’intégralité du discours d’Edouard Fritch :

Discours Du Président – Ouv…