Les responsables des confessions religieuses de Polynésie française étaient rassemblées samedi soir à la présidence pour des voeux oecuméniques du président Edouard Fritch. L’occasion pour le président du Pays de leur demander « de l’aide » pour lutter contre la délinquance et les addictions.

Le président Edouard Fritch a choisi cette année « d’innover » en demandant un rassemblement oecuménique, samedi soir à la présidence, pour adresser ses voeux aux confessions religieuses de Polynésie française. S’il fait régulièrement le lien entre sa foi et ses actions politiques, Edouard Fritch a été jusqu’à déclarer samedi qu’il « considère qu’une politique n’est bonne que si elle respecte les valeurs enseignées par le christianisme ».

Devant les responsables des différentes confessions, le président du Pays a une nouvelle fois insisté sur le constat que « la situation de notre pays s’améliore incontestablement », tout en concédant qu’il restait encore beaucoup à accomplir auprès des « familles ». Et le président a justement déclaré qu’il « avait l’humilité » de demander aux confessions religieuses « d’aider » son gouvernement à travailler sur les points noirs de la délinquance que sont notamment les violences volontaires et sexuelles et les délits liés à l’alcool.

Dans son discours, le président du Pays a insisté sur le fait que, selon lui, les problèmes sociétaux n’étaient pas uniquement liés aux problèmes sociaux. « Le chômage n’excuse pas tout et ne mène pas nécessairement à l’autodestruction personnelle et familiale ». Et pour Edouard Fritch, la foi doit avoir son rôle pour endiguer les « situations de déviance sociales ». « Je voudrais que vous m’aidiez à faire retrouver aux polynésiens une humanité faite de dignité, d’efforts et de sacrifices ».