En réponse à deux questions orales d’Eliane Tevahitua et de Charles Fong Loi, le président du Pays a défendu à l’assemblée le dispositif de contrôle sanitaire, martelant qu’aujourd’hui la réouverture des frontières est une nécessité car « les aides publiques ont leurs limites, nous ne pourrons pas continuer à injecter éternellement de l’argent pour soutenir les entreprises ». Il a également annoncé que les étudiants de retour de métropole pourraient se faire vacciner au fenua.
Eliane Tevahitua contestait l’efficacité du protocole sanitaire, qui admet sur le fenua des personnes non vaccinées et non immunisées, qualifiant les frontières de « passoire » et s’inquiétant que les Polynésiens sont loin d’avoir atteint l’immunité collective. Édouard Fritch a déclaré que « la réouverture de nos frontières est une nécessité. Toutes les analyses économiques et tous les indicateurs sont aujourd’hui formels : les aides publiques ont leurs limites, nous ne pourrons pas injecter éternellement de l’argent pour soutenir les entreprises ». Pour lui, le dispositif à l’arrivée à Tahiti-Faa’a est efficace, mais n’exonère pas les individus de leur responsabilité individuelle.
Dans ce contexte, le président du Pays a déclaré que « ma volonté est que seules les personnes vaccinées puissent entrer et sortir de notre territoire, toujours dans un objectif de protection de nos populations. Cependant il nous a aussi fallu tenir compte du niveau de vaccination tant au niveau national que local. » Il a défendu l’ouverture aux touristes en provenance des États-Unis « dont le taux d’incidence est bas et dont les campagnes de vaccination sont intensives depuis plusieurs semaines », mais ne s’est pas risqué à prédire une date d’ouverture plus large : « Dès que la situation sanitaire en métropole sera jugée meilleure, nous pourrons envisager l’ouverture de nos frontières à l’Europe. »
Les étudiants de retour de métropole pourront se faire vacciner ici
Édouard Fritch a démenti le chiffre avancé par Eliane Tevahitua de 4 000 fonctionnaires d’État, familles comprises, sur le point d’arriver en Polynésie. Ils ne seraient selon lui que « 1500 à 1 600 », tous soumis aux obligations en vigueur, assure le président. Quant aux étudiants, ils seraient 900 susceptibles de revenir au fenua à partir de la mi-mai. C’est notamment parce qu’ils ne seront pas éligibles à la vaccination en métropole avant le mois de septembre que le Pays a choisi de conserver une possibilité d’entrée sur le territoire pour les non-vaccinés et non-immunisés. « Par contre j’ai proposé que nos étudiants puissent être vaccinés dès le lendemain de leur arrivée par le vaccin à une seule dose », ce qui leur permettra, après un test négatif à J+4, de se déplacer librement.