Edouard Fritch reçu dans le bureau élyséen en octobre dernier © Présidence de la République

Si la Polynésie n’est pas au programme du voyage dans le Pacifique du Président Hollande, elle n’en est pas écartée, bien au contraire.

Le Président de la République a en effet tenu à ce qu’Edouard Fritch le rejoigne non seulement lors de son séjour calédonien mais également lors de sa visite d’Etat en Australie.

Enjeux de cette visite éclair d’à peine 36h en Nouvelle Calédonie : la réaffirmation, d’une part du rôle fort de l’Etat dans un pays en proie à l’instabilité politique depuis de  nombreuses années et d’autre part, le développement économique de l’archipel grâce au trésor que représente le nickel. En effet, à elle seule, la Nouvelle-Calédonie possède 55% des réserves mondiales de ce minerai. François Hollande s’exprimera sur ces questions lors de l’inauguration de l’usine de nickel de Voh puis devant les élus à Nouméa.

Pour le symbole, le chef de l’Etat se recueillera sur les tombes de Jacques Lafleur, le leader de la droite non indépendantiste décédé en 2010, et de Jean-Marie Tjibaou, dirigeant kanak assassiné en 1989.

Pas sûr, néanmoins, que ces gestes forts calment les tensions, puisque loyalistes (équivalent des autonomistes) et indépendantistes ont d’ores et déjà prévu deux manifestations aux messages radicalement opposés pour l’arrivée de François Hollande. Pour les premiers, ils souhaitent affirmer leur envie de « rester français » quant aux seconds ils déplorent «  la démission de l’Etat dans le processus de décolonisation du Pays ».

C’est dans ce contexte particulier qu’Edouard Fritch sera du voyage. Un voyage qu’il compte mettre à profit pour défendre les dossiers polynésiens auprès de François Hollande. Même si rien de précis n’est calé à ce jour.

A la veille de son départ pour Nouméa ce jeudi, Edouard Fritch nous fait part de  ses attentes :