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Élection à la CCISM : les chefs d’entreprise se pressent dans les bureaux

Les bureaux de vote sont ouverts dans toutes les mairies jusqu’à 14h30 pour élire, pour 5 ans, les 36 élus de la CCISM. Et la participation semble déjà beaucoup plus forte qu’en 2018.

On s’embrasse, on parle affaires et on fait patiemment la queue, depuis ce matin, dans toutes les mairies du fenua. C’est là qu’ont ouvert, à 7h30, les bureaux de vote des élections consulaires 2023. Les chefs d’entreprises, qu’ils soient patentés ou responsables de grosses structures, sont appelés à désigner les 36 élus de la CCISM pour un mandat de cinq ans. Industrie, service, métiers et bien sûr commerce… À chacun son collège, à chacun ses bulletins, qui peuvent se multiplier, puisque les entreprises se voient attribuer un nombre de voix différent en fonction des salariés. Et si les files d’attente constituées à l’ouverture des bureaux se sont vite résorbées dans certaines communes, l’organisation de l’élection semble peu huilée dans les grosses mairies. « Ils nous ont laissé gérer ça, mais c’est mal organisé », regrette un employé de la mairie de Papeete derrière les urnes, avec certains élus comme René Temeharo. Le problème vient surtout des registres d’électeurs papier, où les noms de gérants ou des sociétés sont difficiles à trouver. « Avec tous les millions que gère la chambre, ils pourraient avoir un outil plus pratique », relève un autre votant du collège des services, où l’attente est la plus longue. Certaines chambres de commerce de métropole ont arrêté les bulletins physiques pour aller vers un vote dématérialisé. Les statuts de la CCISM ne permettent pour l’instant pas cette organisation à distance. « Et bien il faut les changer !«  s‘agace le même électeur.

S’il y a de l’attente, c’est aussi qu’il y a du monde. En 2018, le scrutin n’avait pas déplacé les foules : 2,5% de participation à peine. « Mais à l’époque, il n’y avait qu’une seule liste, note un commerçant. Là c‘est beaucoup plus intéressant. » D’autant qu’entre le projet de nouveau pôle économique, lancé mais qui ne fait pas l’unanimité, la concession de l’aéroport, que l’équipe sortante veut absolument obtenir, les défis en termes de rapidité des immatriculations ou la dématérialisation des démarches, l’élection 2023 est forte en enjeux pour la chambre. Face à Stéphane Chin Loy, qui se présente avec une équipe renouvelée pour un troisième mandat, la liste menée par Kelly Asin Moux et celle de Jean Paul Tuaiva. Les résultats du vote ne devraient être officialisés que vendredi avec la réunion de la commission électorale dédiée. Mais des tendances pourraient déjà être communiqué à l’issue des premiers dépouillements ce mardi après-midi.