ACTUS LOCALESÉCONOMIE Élections à la CCISM, mode d’emploi Waldemar de Laage 2023-06-26 26 Juin 2023 Waldemar de Laage ©DR Comme tous les cinq ans, les chefs d’entreprises et patentés sont invités à élire leurs 36 représentants à la chambre de commerce ce mardi. Mode d’emploi d’un scrutin à forts enjeux cette année. Aux urnes, entrepreneurs. C’est ce mardi 27 juin que les chefs d’entreprises, des patentés aux directeurs de grosses structures sont appelés à élire leurs représentants à la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers. Et contrairement à l’édition 2018, sans concurrence et donc sans surprise, le scrutin est disputé cette année : trois listes sont en course. À commencer par celle du président sortant, Stéphane Chin Loy, qui brigue un troisième mandat. Il est en concurrence avec le collectif CCISM 2028, porté par Kelly Asin Moux, et avec la liste Union des chefs d’entreprise du Fenua, menée par Jean-Paul Tuaiva. Dans toutes les mairies, mais pas en ligne Autre différence avec les élections précédentes : la campagne est loin de s’être cantonnée au microcosme économique du Grand Papeete. Et pour cause : toutes les communes sont concernées par ce scrutin, qui se déroule en mairie, de 7h30 à 14 heures ce mardi. « Nous avons mis en place sur notre site internet, ccism.pf, un outil de recherche pour savoir dans quelle mairie voter et dans quel collège voter », précise le directeur de la communication et du marketing de la CCISM, Vatea Toofa. Il existe quatre collèges : celui du commerce, de l’industrie, le collège métier et le collège service, au sein desquels les représentants sont élus. Pas de scrutin en ligne en revanche, comme cela est pourtant proposé dans beaucoup d’élections consulaires en métropole. L’idée a déjà été évoquée au fenua, mais cette dématerialisation nécessite de modifier les textes qui régissent la chambre. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/06/CCISM-1-SCRUTIN-OK.wav Attention, il faut impérativement figurer sur la liste électorale, arrêtée au 31 décembre 2022 pour pouvoir voter. Les entreprises ayant été immatriculées après cette date ne pourront donc parriciper que dans cinq ans. Et pour ceux qui figurent bien sur les listes, mais qui ne peuvent pas se déplacer, un système de procuration est mis en place, et peut être activé jusqu’à ce lundi. « Un chef d’entreprise peut donner deux procurations à un électeur, une autre entreprise, qui fait partie du même collège et de la même mairie de vote ». Le formulaire est à retrouver sur le site internet de la CCISM et les démarches, comme pour toute élection, sont à effectuer auprès des autorités. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/06/CCISM-2-PROCURATION_01.wav Moins de 3% de participation en 2018 Il y a cinq ans, les élections de la CCISM n’avaient pas passionné les électeurs, avec moins de 3% d’entre eux qui s’étaient déplacés. Une participation minime qui s’explique notamment par l’absence de suspense, puisqu’il n’y avait qu’une seule liste en course. Vatea Toofa tente aussi de l’expliquer par un manque de communication, sur les missions de la chambre notamment. Mais cette année, le dépouillement devrait être un peu plus animé. C’est en tout cas ce qu’on espère du côté de la Chambre et des listes, qui se sont montrées actives pour présenter leurs programmes et leurs missions. Des problématiques comme la délivrance des extraits KBIS, ou la dématérialisation des formalités ont notamment été mises en avant. « À Auckland, on peut créer son entreprise en une journée. Aujourd’hui en Polynésie, il faut dix mois. Les chefs d’entreprises demandent à trouver des solutions et je pense que ça va les motiver à venir voter », estime Vatea Toofa. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/06/CCISM-3-MOTIVER.wav Ce scrutin se déroule en outre dans une période charnière pour la CCISM, qui porte actuellement des projets structurants, comme son imposant projet pôle de convergence économique, ou la question de la gestion de l’aéroport, sur laquelle l’équipe sortante veut se positionner. Enfin, ces élections ont lieu dans un contexte social particulier. La grève entamée jeudi par le syndicat A tia i mua a certes été « suspendue » au bout d’une journée mais les militants ont avant tout voulu interpeller les « futurs élus » sur le « malaise » de certains agents de la chambre. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)