Ce dimanche 15 mars, face à la crise du coronavirus, des mairies ont mis en place des mesures et des règles d’hygiène à l’intérieur des bureaux de vote pour le bon déroulement du 1er tour des élections municipales. À midi, la participation globale en Polynésie française était de 18,62%, contre 25,25% en 2014. Mais ni les électeurs qui s’étaient déplacés ce matin, ni les candidats, ne semblaient se montrer particulièrement prudents.
Pour rappel, trois cas ont été confirmés en Polynésie. Les consignes d’hygiène ont donc été passées auprès de tous les bureaux du territoire. Point d’eau avec du savon ou une bouteille de gel hydroalcoolique à l’entrée du bureau de vote, nettoyage des stylos avec des lingettes après chaque utilisation, et utilisation des stylos personnels si possible. Lors de l’émargement, il est demandé aux assesseurs de garder leurs distances avec le public. Les isoloirs sont nettoyés en principe après chaque passage.
«Empêcher les gens d’être proches, ça c’est difficile »
À Punaauia, des mesures d’hygiène contre le coronavirus ont été prises comme dans toutes les autres communes du territoire. Ainsi, les personnes qui travaillent dans les bureaux de vote sont munis de gants en latex.
« Il y autant de monde que d’habitude, le coronavirus n’a pas vraiment découragé les électeurs. Concernant les mesures de prévention, on a fait ce qu’on pouvait : désinfection, gants, savon… mais empêcher les gens d’être proches, ça c’est difficile » confie un responsable de la mairie de Punaauia.
« Les poignées étaient ouvertes par des gens qui ont apporté des gants et il fallait respecter une distance d’un mètre en nous » expliquait ce matin une électrice à Papeete.
Un dispositif pour les plus fragiles
« Nous avons mis en place un dispositif pour les personnes les plus fragiles, notamment les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite (…) du personnel sera également chargé de nettoyer les isoloirs, on essaye vraiment de tout anticiper » disait une responsable d’un bureau de vote à Papeete.
Une population encore peu sensibilisée ?
Certains lieux de vote ne permettent pas de faire circuler les personnes à bonne distance les unes des autres. Par endroits, les marquages au sol qui matérialisent la distance d’un mètre sont bien présents, mais les électeurs ne semblent pas y prêter attention. Et on ne peut que constater que finalement peu d’électeurs et de candidats limitaient les échanges très rapprochés. Bises, accolades, serrage de mains restaient de rigueur ce matin. Une attitude qui certes reflète une jolie tradition polynésienne de convivialité, mais qui pourrait contribuer à accélérer la propagation du virus déjà présent sur le territoire.