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Eliane Tevahitua demande la fermeture des frontières

©E.Tevahitua/FB

Dans une question écrite au gouvernement, adressée plus précisément à Édouard Fritch, la représentante Tavini à l’assemblée Éliane Tevahitua demande la fermeture des frontières, le report du retour à l’école et, à plus long terme, une réelle prévention des maladies chroniques.

Éliane Tevahitua du Tavini prend acte de la situation sanitaire et, écrit-elle à Édouard Fritch, « de votre incapacité notoire à gérer cette crise qui échappe désormais à tout contrôle », une crise qui, rapportée à la métropole, provoquerait 6 000 décès par jour : « notre pays enregistre désormais les pires statistiques à l’échelle mondiale ».

La représentante bleu ciel n’a pas apprécié l’intention présidentielle : « Vos récents appels désespérés au jeûne, vos incantations à la prière ne sont que l’illustration de votre impuissance face à une situation qui vous dépasse, dont vous êtes en très grande partie responsable ».  Elle lui demande de se « ressaisir ».

D’abord en exigeant rapidement de l’État les moyens financiers et humains (le haut-commissaire a annoncé hier l’arrivée d’une centaine de soignants cette semaine), y compris du service de santé des armées – même si dans les faits, ceux-ci sont très mobilisés en Afghanistan, au Mali, et dans les départements d’Outre-mer.

Ensuite en imitant la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande – qui voit elle aussi le nombre de cas se multiplier malgré sa politique « zéro Covid » : en fermant les frontières et en assurant « un contrôle strict et intraitable des individus ayant vocation à entrer sur notre territoire ». Éliane Tevahitua dénonce au passage « le laxisme dont ont fait preuve les autorités de l’État en matière de contrôle ».

« Il conviendra aussi de repousser le retour à l’école, d’assurer un dépistage systématique des enfants à leur retour en classe et d’isoler les enfants testés positifs », écrit l’élue, avant de conclure sur la nécessité d’agir réellement contre l’obésité, le diabète, l’alcoolisme et les maladies chroniques dont souffre plus de la moitié de notre population. (…) Cela n’est pas du ressort de Dieu ou des prières mais de l’homme politique en responsabilité que vous avez choisi d’être. »