Invité par Radio 1, Elie Semoun a joué mercredi et jeudi soir sur le motu de l’Intercontinental devant un public conquis par les performances et l’humour provocateur de l’artiste qui s’est mué en un véritable transformiste sur scène avec sa dizaine de personnages tous plus drôles les uns que les autres. L’humoriste en est ressorti lui-aussi ravi et charmé par cette rencontre avec le public et la société polynésienne…
Infatigable sur scène, Elie Semoun a enchaîné avec un rythme impressionnant les caricatures les plus tordantes et provocatrices de notre société mercredi et jeudi soir à l’Intercontinental. De la patronne de Spa ultra-maniérée au touriste sexuel décomplexé tout juste revenu d’un voyage en Thaïlande, en passant par l’adolescente greffée à son portable, Elie Semoun ose presque tout pour notre plus grand plaisir. Un spectacle sans aucun tabou, « à prendre au troisième ou au quatrième degré », dans lequel l’humoriste se découvre lui-même pour mettre en scène son fils, sa famille ou même son propre public ! L’effet est garanti. Et dès la sortie de son second spectacle à Tahiti, jeudi soir, Elie Semoun a expliqué qu’il avait parfaitement « senti » la connexion avec le public du fenua.
Et pourtant, l’humoriste reconnaît qu’il « appréhendait » particulièrement de jouer en Polynésie où les références culturelles, sociétales et comiques ne sont pas toujours les mêmes qu’en métropole. Ses sketchs sur le nouveau maire du Front national ou sur l’apprenti terroriste ont pourtant fait rire aux éclats le public de l’Intercontinental. « Quand c’est drôle, c’est drôle partout », conclut un Elie Semoun visiblement « rassuré ».
Curieux et impatient de découvrir la Polynésie à son arrivée à Tahiti, Elie Semoun n’a visiblement pas été déçu. Au delà d’avoir réalisé son « rêve » de plonger avec des requins ou d’avoir découvert des paysages « magnifiques », il retient tout particulièrement l’image d’une « société décomplexée » et résolument « bienveillante » et « gentille ».