Elle fait croire au décès de la compagne de son ex (illustration) © MaxPPP

Dans la nuit de mardi à mercredi, une femme a contacté la police. Sans se nommer, elle a expliqué qu’elle venait de découvrir le corps sans vie d’une jeune femme en partie dénudée dans un ruisseau, quartier Heiri à Faa’a. Elle dit alors attendre les secours surplace.

À l’arrivée des gendarmes et des pompiers à l’endroit décrit, il n’est trouvé aucune trace d’un corps ni de l’appelante. Sans résultat, des recherches ont été opérées sur les lieux et les environs par les gendarmes, pompiers et policiers municipaux.

A 8 h ce jeudi, après maintes investigations et vérifications, l’utilisatrice du téléphone d’où est parti l’appel d’urgence a été identifiée et localisée.

Aux gendarmes, elle a réitéré les affirmations tenues au téléphone dans la nuit. Elle a expliqué avoir quitté les lieux avant leur arrivée car elle a eu peur et décrit la scène, donne des détails, accompagne les gendarmes sur les lieux et décrit exactement la scène ainsi que la position du corps.

Le récit accompagné de tant de précision et de ferveur a été pris au sérieux par les enquêteurs, mais certains détails les ont intrigués.

Ce n’est que vers 16 h, après de nombreuses heures d’investigations, de vérifications et d’auditions de témoins, que la vérité a réellement été établie. Ces faits constituaient  en réalité une complète affabulation.

Elle a fini par reconnaître qu’elle a tout inventé et expliqué ne pas supporter que son ex-conjoint se soit mis en ménage avec une nouvelle compagne. Elle voulait lui nuire en laissant penser que c’était cette dernière qu’elle avait vu morte dans le ruisseau.

A l’issue de son audition l’intéressée s’est vu remettre une convocation en justice pour dénonciation mensongère entrainant d’inutiles. Elle encourt 6 mois d’emprisonnement et 895 000 Fcfp d’amende.