ACTUS LOCALESJUSTICE Elle importe 160gr d’ice pour sa consommation personnelle Vaitiare Pereyre 2023-02-09 09 Fév 2023 Vaitiare Pereyre Une jeune femme de 29 ans a été condamnée ce jeudi après-midi à 3 ans de prison dont 1 an de sursis probatoire. Elle avait profité d’un voyage en famille pour rapporter de la méthamphétamine par voie maritime. Des stupéfiants qu’elle avait dissimulés dans des objets en résine fabriqués grâce à des tutos YouTube. Un peu plus de 160 grammes d’ice ont été découverts le 6 décembre dernier dans un container au port de Papeete. Répartie dans deux colis, la marchandise avait été dissimulée dans des boudins à l’intérieur d’objets de décoration en résine. La propriétaire de ces colis, une jeune femme de 29 ans, a très vite expliqué qu’elle était la seule mise en cause dans cette affaire. Ce jeudi, devant la Cour, mais aussi devant sa famille qui s’est déplacée pour lui apporter son soutien, elle n’a fait que confirmer ce qu’elle a déjà dit lors de ses auditions. Consommatrice depuis 10 ans, elle avait profité d’un voyage familial en octobre pour se fournir « sa dose ». Un voyage qu’elle avait notamment financé grâce à un prêt bancaire de 2,5 millions. « Je me suis acheté un scooter et j’ai aussi avancé les billets et le AirBnB qu’on a loué, explique la jeune femme. C’est devenu tellement cher ici que je me suis dit que j’allais profiter de ce voyage pour en rapporter. J’ai fait ça pour ma conso. » Pour parvenir à ses fins, elle s’était inspirée de tutos YouTube, s’était arrangée pour se faire livrer des moules de création à Los Angeles avant de confectionner elle-même les objets dans lesquels la marchandise a été retrouvée. Des références et des appuis familiaux Elle a expliqué s’être arrangée pour faire ses emplettes seule lorsque les membres de sa famille étaient en shopping. Elle aurait ainsi mis de côté 2 000 dollars pour ramener la métamphétamine par voie maritime. Une organisation bien rodée qui serait passé inaperçue auprès de ses compagnons de voyage. Après deux mois de détention, la jeune femme a tenu à remercier la juridiction d’avoir saisi ces colis indiquant une réelle prise de conscience. « Ça fait 10 ans que je gâche ma vie à cause de la drogue, a-t-elle lâché. Maintenant, j’ai envie de m’en sortir ». Son conseil a d’ailleurs mis en avant le caractère atypique de ce dossier en insistant sur le fait que la prison avait « fait son œuvre » et qu’il fallait lui laisser une chance de se reconstruire. Pour le ministère public, cette jeune femme qui a pourtant « des références et des appuis familiaux », connaissait les risques de son acte. Il a demandé au tribunal de tenir compte de la quantité, de la nocivité et de l’impact social de cette drogue. Il leur a demandé de prononcer une peine de 36 mois de prison, dont 12 sursis probatoire. Des réquisitions qui ont totalement déboussolé les parents de la jeune femme et qui ont finalement été suivies par la juridiction. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)