La quadragénaire s’était rendue à l’aube chez ses voisins munie d’un briquet et d’une bouteille de gaz qu’elle avait ouverte. Elle avait ensuite renversé de l’essence à l’entrée du fare. Dissuadée par sa mère, elle a toutefois reconnu avoir voulu « aller jusqu’au bout ». Des actes qui d’après elle sont des réponses aux provocations quotidiennes de ses voisins qui revendiquent la terre sur laquelle elle vit avec sa mère depuis l’enfance.
« Il faut exterminer cette race », c’est l’une de menaces lancées par cette quadragénaire entendue ce jeudi en comparution immédiate. Cette mère de famille déjà défavorablement connue de la justice était poursuivie pour avoir tenté de mettre le feu à la maison de ses voisins. Les faits se sont déroulés à Pueu au sein d’un quartier dans lequel il ne fait vraisemblablement pas bon vivre. Ce matin de juillet, c’est aux Pomare qu’elle s’en est prise. Vers 5 heures, elle s’était rendue sur le seuil de leur maison avec une bouteille de gaz qu’elle avait ouverte et un briquet qui n’a fait que « des étincelles ». Elle a avoué avoir voulu « aller jusqu’au bout », mais c’est l’intervention de sa mère qui l’a empêchée de commettre l’irréparable.
Elle renverse de l’essence
Elle s’était ensuite emparée d’un récipient d’essence qu’elle a renversé à l’entrée de la maison. Des actes « désespérés » faisant suite à une nuit déjà mouvementée durant laquelle elle avait, plusieurs heures durant, caillassé la maison pour se « venger » du « harcèlement » subi quotidiennement par sa mère, ses animaux et elle. Il faut dire que depuis 2017, les mutoi et les gendarmes interviennent régulièrement dans le quartier pour des problèmes de voisinage mettant en cause la prévenue, qui assure que les forces de l’ordre n’interviennent pas quand c’est elle la victime. Des difficultés à cohabiter sur une même zone qui serait dû au comportement déplacé de la prévenue qui jette des pierres, insulte et « baisse son short pour montrer ses fesses » .
Une réponse aux provocations de ses voisins
Des faits qu’elle assume, mais qu’elle dit commettre pour répondre aux provocations de ses voisins qui revendiquent le terrain sur lequel elle habite. « Ils sont jaloux, a lâché la prévenue. Ils tirent sur mes chiens et passent leur temps à nous harceler ». Pour la partie civile, il ne s’agit ni plus ni moins que « d’un délire de persécution » venant d’une femme qui a fait l’objet de plusieurs mains courantes et de plaintes de ses voisins. Le procureur a rappelé que la peine encourue pour « ces faits d’une extrême gravité » est de 10 ans. Il avait requis une peine de 4 ans dont deux ans de sursis. Le tribunal après en avoir délibéré l’a condamné à 2 ans de prison.