Radio1 Tahiti

Emile et Joinville condamnés en appel

© Radio 1

Au lendemain d’une opportune conférence de presse, l’ancien maire de Mahina, Emile Vernaudon, et l’activiste foncier, Joinville Pomare, ont été condamnés jeudi matin en appel à 18 mois de prison avec sursis et 3 ans de privation des droits civils, civiques et de famille pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire du CET et du cimetière d’Orofara à Mahina.

Voilà qui explique très certainement le timing de la conférence de presse organisée mercredi matin par Joinville Pomare et Emile Vernaudon contre « l’Etat colonial ». Jeudi matin, l’ancien député-maire de Mahina et l’activiste foncier ont été condamnés en appel à 18 mois de prison avec sursis et 3 ans de privation des droits civils, civiques et de famille pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire des terrains du CET (Centre d’enfouissement technique) et du cimetière d’Orofara à Mahina.

Dans cette affaire, l’ancien tavana de Mahina avait fait payer par sa commune, entre 2003 et 2005, la location de deux terrains qui appartenaient déjà à la municipalité. Terrains qui avaient été affectés par le territoire à la commune de Mahina sans contestation possible en 1998. En deux ans, près de 15 millions de Fcfp avaient ainsi été détournés de la commune pour aller à Joinville Pomare, lui-même membre du parti politique, Ai’a api, d’Emile Vernaudon. C’est le payeur du Trésor qui s’était rendu compte de la supercherie et avait mis fin au détournement.

Emile Vernaudon et Joinville Pomare peuvent encore se pourvoir en cassation. Un pourvoi qui suspendrait l’application des peines prononcées jeudi matin.