ACTUS LOCALESJUSTICE Emile recycle sa défense dans l’affaire des déchets verts Antoine Samoyeau 2017-07-27 27 Juil 2017 Antoine Samoyeau © Radio 1 L’ancien député-maire de Mahina, Emile Vernaudon, s’est posé une nouvelle fois en « homme d’action » et en « victime » de l’administration, jeudi matin, lors du procès en appel de l’affaire des déchets verts de Mahina. L’avocat général a requis la confirmation de la peine d’un an de prison ferme et d’un million de Fcfp d’amende prononcée en première instance. Délibéré le 5 octobre. Fidèle à lui-même, Emile Vernaudon a une nouvelle fois amusé l’audience de ses déclarations rocambolesques devant la cour d’appel de Papeete jeudi matin. Jugé dans l’affaire des déchets verts de Mahina dont les faits remontent à 2008, l’ancien député-maire avait écopé d’un an de prison ferme et d’un million de Fcfp d’amende en première instance. Pourquoi ? D’une part, pour avoir attribué le marché de la gestion des déchets de sa commune à l’entrepreneur Edwin Turi, dont la société n’avait pas les autorisations requises pour ce type d’activité. D’autre part, pour avoir saucissonné un marché attribué au même entrepreneur pour le faire passer sous le seuil déclaratif. « Je suis un homme d’action », s’est époumoné pour la énième fois l’ancien élu à la barre de la juridiction, affirmant qu’il n’avait toujours aucune connaissance des subtilités administratives relatives aux passations de marchés publics. « C’est déjà ce que vous m’avez dit la dernière fois que vous êtes venu devant moi », s’est désolé le président de la cour d’appel, « mais vous êtes responsable en tant que maire ». Dans des réquisitions laconiques, l’avocat général a d’ailleurs indiqué qu’il « reconnaissait » parfaitement la défense d’Emile Vernaudon « toujours dans l’action » et pour qui « les contingences administratives n’ont aucun intérêt ». Pas toujours aidé par son client, l’avocat de l’ancien « Sheriff » a dénoncé les « a priori » et les « préjugés » trop nombreux, selon lui, dans ce dossier. Il s’est notamment attaché à démontrer qu’Emile Vernaudon et Edwin Turi étaient loin d’être de proches connaissances. Enfin, il a pointé du doigt l’absence de règlementation sur le saucissonnage des marchés dans le code local des marchés publics. L’affaire a été mise en délibéré au 5 octobre prochain. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:edwin turiEmile VernaudonMahina