S’il n’est pas encore officiellement confirmé, le calendrier de la visite du président de la République au fenua prend forme. Durant son séjour de trois jours en Polynésie, Emmanuel Macron devrait se rendre à Hiva Oa aux Marquises, à Manihi aux Tuamotu, et participer à plusieurs rendez-vous à Tahiti et Moorea.
Le chef de l’État est attendu le 23 juillet au Japon pour la cérémonie d’ouverture des JO. Un rendez-vous olympique pour l’instant maintenu malgré l’état d’urgence sanitaire tout juste rétabli à Tokyo, et qui sera une parfaite escale pour voler jusqu’en Polynésie depuis Paris. Emmanuel Macron devrait atterrir à Tahiti le 24 juillet au soir. Le programme de cette visite présidentielle, la première en Polynésie depuis celle de François Hollande en février 2016, n’est pas encore définitif. Une délégation envoyée par l’Élysée est d’ailleurs au fenua en ce moment même pour en fixer les détails. Mais dans les institutions, le calendrier parait de plus en plus formel : le séjour devrait s’étaler sur trois jours et sur trois archipels.
Dès le lendemain de son arrivée, le 25 juillet, Emmanuel Macron devrait s’envoler vers Les Marquises. C’est à Hiva Oa que le chef de l’État atterrira et passera la nuit. Une première pour un président de la République, très attendu en Terre des hommes. Au menu des discussions, la candidature de l’archipel au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi l’inscription du matatiki, l’art graphique marquisien, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les questions de continuité territoriale pourraient en outre être abordées. De même que certains projets structurants qui demandent l’appui de l’État comme l’aéroport régional de Nuku Hiva, inscrit au schéma d’aménagement de la Polynésie, et qui doit permettre des liaisons avec Hawaii. Le tavana de Nuku Hiva Benoit Kautai, rappelle les maires des Marquises doivent se réunir dans les jours à venir pour s’accorder sur les discussions à mener.
Surprise et satisfaction à Manihi
Le lendemain, lundi 26 juillet, la délégation présidentielle est attendue aux Tuamotu. Si Fakarava ou Tikehau avaient été un temsp évoqués, ce serait finalement à Manihi qu’Emmanuel Macron devrait atterrir en milieu de journée, pour une séquence consacrée entre autre à la résilience et la protection des atolls contre les changements et les phénomènes climatiques. Manihi fait en effet partie des communes qui doivent accueillir un nouvel abri anticyclonique, et elle doit inaugurer en outre une centrale électrique hybride, autre projet financé en grande partie par l’État. « C’est incroyable, c’est une surprise immense », se réjouit le tavana de la commune, John Drollet, qui a informé sa population ce jeudi de cette visite exceptionnelle. Tout le monde était satisfait, surpris aussi. On a bien demandé à la population d’être là, de pouvoir lui montrer notre accueil traditionnel polynésien ».
Le Fare Natura fin prêt
Le président devrait s’envoler vers Tahiti dans l’après-midi de ce lundi, avec, bien sûr, plusieurs rendez-vous institutionnels programmés avant son départ, le lendemain soir. Entre autres séquences évoquées, la visite du CHPF pour parler sortie de crise, et pourquoi pas du financement du système de santé. Mais celle-ci n’est à ce stade pas confirmée. En revanche, le président de la République devrait bien faire un détour par le port de Papeete, où seront abordées les thématiques d’emploi et bien sûr de pêche, mardi matin. C’est ensuite à Moorea qu’Emmanuel Macron est attendu pour l’inauguration du Fare Natura. L’éco-musée consacré aux écosystèmes polynésiens, a été financé par les contrats de projets État-Pays. Logique donc que la direction soit « ravie de pouvoir avoir le président de la République et le président de la Polynésie pour cette inauguration ». Le timing tombe très bien pour l’établissement : si ses activités extérieures (dans les associations, les quartiers, les centres de vacance ou à Nuutania) ont commencé voilà déjà presque un an, le chantier, lui doit être officiellement livré le 21 juillet. Olivier Pôté rappelle ce que la délégation présidentielle, et le public à partir du 31 juillet, pourront découvrir dans l’enceinte de cette « cité des savoirs » à l’architecture audacieuse :
Une visite à Teahupoo, qui accueillera en 2024 l’épreuve de surf des JO de Paris avait un temps été évoquée pour l’après-midi du 27, mais elle n’est pas, aujourd’hui, d’actualité. D’autres rendez-vous et visites devraient compléter le programme présidentiel. Comme le répètent les responsables du côté du Pays et du Haussariat, « beaucoup de choses peuvent encore changer d’ici la fin juillet ».