Le président de la République, Emmanuel Macron, effectuera une visite en Polynésie en avril 2020, a annoncé vendredi Édouard Fritch à la suite d’une rencontre à l’Elysée pour la promulgation de la loi de réforme du statut. Le chef de l’État prévoit notamment l’organisation d’un « One planet summit » océanien.
Alors que le premier voyage officiel en Polynésie du président de la République avait été annoncé en février dernier pour le dernier trimestre 2019, Emmanuel Macron viendra finalement au fenua en avril 2020, après les élections municipales. C’est ce qu’a annoncé Édouard Fritch vendredi après une rencontre avec le président de la République à l’Élysée. Le président du Pays a expliqué qu’Emmanuel Macron souhaitait organiser un « One Planet Summit » océanien, sorte de sommet France-Océanie consacré au changement climatique avec les petits pays insulaires du Pacifique. La deuxième partie du voyage sera consacrée à la Polynésie. Édouard Fritch a notamment encouragé le chef de l’État à s’entourer « d’investisseurs européens et français pour investir dans l’hôtellerie ou des secteurs d’activité liés à l’océan, car « en Polynésie nous avons plutôt à faire avec des investisseurs américains, ou chinois qui frappent à la porte » ».
Cette rencontre, d’une heure et demie, a également été l’occasion de signer la promulgation de la loi sur la réforme du statut de la Polynésie. D’ailleurs Édouard Fritch a affirmé que « plusieurs dispositions qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel (sur la compétence des communes en matière de crématoriums, le droit successoral applicable en Polynésie française notamment) font l’objet d’une proposition de loi de parlementaires de La République en marche, qui va être examinée dès la semaine prochaine en commission ».
Le chef de l’État et les autorités polynésiennes ont aussi échangé sur le projet de câble sous-marin reliant Tahiti au Chili et à l’Asie. « Un sujet géo-stratégique d’une grande importance » pour Emmanuel Macron qui a suggéré une rencontre entre Édouard Fritch et la ministre de la Défense en septembre prochain.
Le développement de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, la santé et l’éducation ont aussi été évoqués, notamment le concours de l’État aux infrastructures scolaires. Des discussions qui feront l’objet « d’un bilan à notre retour » a indiqué le vice-président Teva Rohfritsch sur sa page Facebook.