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Emploi local au greffe : Édouard Fritch va saisir à son tour le Garde des Sceaux

Les greffiers de Papeete protestent depuis plusieurs jours contre la nomination au sein du service d’une fonctionnaire métropolitaine détachée, épouse d’un haut-gradé de l’armée, là où ils voudraient voir un recrutement local. Le dossier, déjà évoqué au ministère de la Justice à Paris, a fait l’objet d’une réunion, ce lundi à la présidence. 

C’est la directrice de cabinet d’Édouard Fritch, Marie-Laure Denis, qui a reçu les représentants de O Oe To Oe Rima Justice et CSTP-FO Justice. Des syndicats qui protestent, depuis une dizaine de jours, et au nom des agents CEAPF du greffe de Papeete, contre la nomination d’une fonctionnaire détachée au sein du service. Si ce « parachutage » passe si mal, c’est que, d’après les greffiers, des jeunes polynésiens peuvent prétendre à ce genre de poste accessible sur concours. Comme le note la présidence, la nomination de fonctionnaire, qui se trouve être l’épouse d’un haut-gradé de l’armée tout récemment affecté au fenua, constitue « à leurs yeux un précédent de nature à remettre en cause les emplois réservés à ce corps uniquement destiné aux fonctionnaires d’Etat polynésiens ».

L’affaire s’était déjà exportée vers Paris et le ministère de la Justice, en charge de ces nominations, via le député Moetai Brotherson, qui a rencontré la semaine dernière le directeur de cabinet du Garde des Sceaux. Une réponse d’Éric Dupont-Moretti est toujours attendue sur la question, mais les syndicats ont tout de même voulu « interpeller la présidence » sur ce sujet et sur la protection de l’emploi local. La directrice de cabinet du président a assuré qu’Édouard Fritch saisira à son tour le Garde des Sceaux, « et lui demander de sanctuariser le corps des CEAPF, et de veiller à préserver ses emplois aux Polynésiens ». Il s’agira au passage « d’attirer l’attention » d’Éric Dupont-Moretti  sur les effectifs du Palais de Justice, qui seraient « insuffisants ». Les échanges autour de l’emploi local se font de plus en plus fréquents dans l’administration d’État : après la polémique autour du retour au Pays de policiers nationaux, le Pays a assuré que « plus de 70 enseignants polynésiens » étaient revenu au fenua pour cette rentrée scolaire.

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