L’île de La Réunion est en alerte rouge et confinée depuis 20 heures (heure locale), alors que le cyclone Belal arrive par la côte nord-ouest. Belal devrait toucher l’île lundi matin tout en s’intensifiant. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°.
Des vents dévastateurs autour de 200km/h sur le littoral, 250km/h sur les hauts habités et plus de 250km/h sur les plus hauts sommets sont attendus à partir de ce dimanche soir, accompagnés d’une houle cyclonique forte, avec des vagues moyennes autour des 8 mètres, les plus hautes proches des 15 mètres et des cumuls de pluies très importantes : cela fait une trentaine d’années que La Réunion n’a pas été directement traversée par un cyclone.
Jusqu’ici, l’île était écartée de la route des cyclones les plus puissants tels que Freddy, Dina ou Fakir ces dernières années. Il faut remonter à Firinga en 1989 ou Jenny en 1962 pour retrouver une situation pareille, d’autant que Belal va continuer à s’intensifier en approchant l’île, pouvant atteindre le stade de cyclone tropical intense, soit une catégorie 3 sur l’échelle de Saffire-Simpson. Sébastien Langlade, responsable de la prévision à Météo France Réunion, a appelé à la prudence au passage de l’œil, moment calme suivi d’une reprise violente des vents.
« Les Réunionnais doivent prendre conscience de la dangerosité de ce cyclone. Il devrait être comparable à d’anciens cyclones comme Firinga en 1989, il va encore monter en puissance en cyclone tropical intense », alerte encore Sébastien Langlade. « Son œil doit passer sur notre île. Ça fait très longtemps que ce n’est plus arrivé, plus de 30 ans. Il va s’intensifier pour devenir une menace ».
« Tous les moyens ont été mobilisés »
« Il faut qu’à 20h, tout le monde soit chez soi ou dans un abri sûr », a répété le préfet Jérôme Filippini chez nos partenaires d’Antenne Réunion. « Il y a un danger immédiat pour la vie des personnes ». Le confinement de l’île a été décidé jusqu’à mardi matin. Sur place, État et communes ont ouvert 142 centres d’hébergement et six centres de vie, dédiés aux malades autonomes. Certaines communes ont décidé d’évacuer des foyers situés dans des zones dangereuses.
Sur l’île, où la population a été appelée à se préparer dès samedi, certains habitants se sont rendus sur le Barachois, front de mer de la ville de Saint-Denis, admirer le spectacle dantesque des premières vagues qui s’abattaient sur la côte et ce, malgré le danger. Plus à l’ouest, au Port, les forains ont été surpris par les premières averses diluviennes qui sont arrivées en amont de Belal. En milieu d’après-midi, les habitants de l’île ont reçu sur leur téléphone une alerte visuelle et sonore. « Elle nous a fait sursauter » commente sur X le site Imaz Press. « Mon téléphone vient de me faire flipper » confie un utilisateur sur Facebook.
« Aux habitants de La Réunion : Alerte rouge cyclone Belal. Soyez prudents, restez chez vous. L’État est mobilisé à vos côtés » a écrit le président de la République sur Twitter. Un peu plus tôt, message similaire du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : « Nous suivons de près son évolution en lien avec Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Grande prudence recommandée aux réunionnais : ne pas sortir, ne pas circuler. Tous les moyens ont été mobilisés ».
Cellule de crise à Paris Le Premier ministre Gabriel Attal s’est rendu ce dimanche soir avec Gérald Darmanin au centre de crise du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer avant l’arrivée d’un cyclone Belal à La Réunion, a annoncé Matignon. « Ils feront un point sur les opérations de prévention et de préparation pour faire face au cyclone Belal à La Réunion », détaillent les services du Premier ministre. Ce centre de crise est actif 24H/24, sept jours sur sept. « Mes pensées vont aux habitants de La Réunion confrontés à un terrible cyclone. Merci à tous nos agents publics sur le pont pour protéger nos concitoyens » a dit le chef de l’exécutif ce dimanche sur X. La Nation se tient solidaire. Nous suivons avec Gérald Darmanin et Emmanuel Macron l’évolution de la situation de près. |