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En meeting à Paris, Sarkozy exalte « la République »

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MEETING – L’ancien chef de l’Etat a invité ses partisans à lui donner un mandat « clair » pour refonder « une grande force républicaine ».

Nicolas Sarkozy fait-il campagne pour la présidence de l’UMP… ou pour la présidence de la République ? C’est la question qui vient à l’esprit après le grand discours qu’il a prononcé vendredi à Paris. Pour la première fois depuis son retour sur la scène publique, fin septembre, l’ancien chef de l’Etat a tenu un meeting dans la capitale. Devant plusieurs milliers de partisans réunis au Parc des expositions, porte de Versailles, Nicolas Sarkozy a exalté « la République » dans un discours fleuve. Et attaqué à nouveau la politique de François Hollande.

Il ne veut « pas de courants » à l’UMP. Ceux qui s’attendaient à un plan détaillé de refondation de l’UMP en seront pour leurs frais. Certes, Nicolas Sarkozy a tracé quelques lignes directrices pour la « grande force républicaine » qu’il appelle de ses vœux. L’ancien locataire de l’Elysée ne veut pas d’un parti où « le sommet décide » et « la base suit ». « Le vote doit être notre règle absolue de fonctionnement », a-t-il martelé. Il ne veut pas non plus d’un parti éclaté. « Pas de courants, pas de tendances, pas d’écuries », a-t-il ajouté. Sans jamais citer le nom de l’UMP, lui préférant le terme de « famille politique ». « Chaque chose en son temps », a lancé Nicolas Sarkozy à propos de son éventuelle candidature pour 2017. Et pourtant, le discours avait sans conteste les accents d’une campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy a longuement invoqué « la République », « la grande question politique d’aujourd’hui ».

Hollande étrillé. Comme lors de ses précédentes réunions publiques, il a surtout fustigé « ceux qui n’aiment pas la France », « les voyous qui se croient tout permis », « l’assistanat », ou encore « les corps intermédiaires ». Sans oublié d’étriller la politique de François Hollande. « A-t-on jamais vu la France dans cet état ? », a-t-il fait mine de se lamenter. Et l’ancien président de citer « la débauche de créativité fiscale » ou, moins attendu, « la façon dont on traite le budget de la culture aujourd’hui ». Les applaudissements les plus nourris ont salué les passages sur « l’héritage de la Chrétienté », la burqa ou encore l’assimilation.

Le lyrisme n’était pas absent, signe de la patte d’Henri Guaino, sa « plume » lorsqu’il était à l’Elysée, qui a repris du service. Sarkozy a cité l’historien Lucien Febvre. Invoqué « les soldats de l’an II et les hussards noirs », « Lamartine et Victor Hugo », « Gambetta, Clémenceau et le général de Gaulle ».

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Il veut un score « clair ». Revenant au présent, Nicolas Sarkozy a tout de même, en fin de discours, administré une petite piqûre de rappel aux militants : « plus le mandat que vous me donnerez sera clair, plus vite nous remettrons notre famille en ordre de marche ». Histoire de rappeler clairement à ses partisans sur quel nom cliquer lorsque, le 29 novembre, ils éliront par internet le futur président de l’UMP.

Source : Europe1

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