L’Institut de la statistique de Polynésie (ISPF) a présenté mercredi une étude sur les comportements alimentaires des Polynésiens. Résultats, une partie de la population, plus aisée, consomme trop de sucre, une autre partie, la classe moyenne, trop de gras, et enfin les ménages les moins aisés trop de féculents.
Qu’il y a-t-il dans les assiettes des Polynésiens ? Mangent-ils équilibré ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles répond l’étude sur les comportements alimentaires présentée mercredi après-midi par l’Institut de la statistique de Polynésie. Il a fallu un an et demi et convertir les chiffres des dépenses alimentaires obtenues par l’enquête du budget des familles pour obtenir les quantités consommées.
On sait ainsi qu’en moyenne un Polynésien consomme 1,1 kilo d’aliments par jours pour 2 500 kilocalories, au dessus des 2 100 consommés par les métropolitains. Si les équilibres entre les glucides, les protéines et les lipides sont dans l’ensemble respectés, les Polynésiens consomment trop de sel et de sucre. L’étude a en effet défini quatre régimes types pour déterminer les comportements à risques, comme l’explique le chargé d’étude de l’ISPF, Mathieu Bolduc.
Les Polynésiens les moins aisés mangent donc trop de riz, de pain, de punu pua’atoro. Les classes moyennes trop d’huile, de frites et de sauces. Et les classes aisées trop de produits sucrés, de biscuits, de glaces et de boissons gazeuses.
Selon l’ISPF, 40% de la population a un comportement de consommation alimentaire à risque, car beaucoup trop riche. Cette étude permet donc pour la première fois de donner une idée des quantités de calories ingérées par les Polynésiens, et les produits qui déséquilibrent leur régime alimentaire. Pour Fabien Breuilh, le directeur de l’ISPF, cela peut-être utile à la mise en place de politique publique en matière de prévention notamment.