ACTUS LOCALESPOLITIQUE

En Nouvelle-Calédonie : les loyalistes accusent un leader indépendantiste « d’appeler à la violence »

Le président de l’Union Calédonienne (UC), Daniel Goa, fait l’objet d’une plainte déposée par le parti Les Républicains Calédoniens, suivi par les Loyalistes, suite à des propos tenus lors du comité directeur de l’UC qui s’est déroulé à Koumac samedi 22 avril. Le procureur a confirmé l’ouverture de l’enquête, précise notre partenaire Outremers 360°.

L’enquête a été ouverte par le procureur de la République à la suite de la plainte. Elle devra déterminer si les propos du président de l’UC constituent bien un cas d’appel à la haine ou à la violence, préalable à de potentielles poursuites judiciaires.

Daniel Goa, dans son discours devant le comité directeur de son parti, a notamment évoqué une volonté de la France de « revenir à une bonne vieille politique de peuplement » au sujet du projet d’ouverture du corps électoral, qui « va nous contraindre à agir par un tout autre mode d’expression pour libérer le pays », affirmant ensuite que « cette terre ne sera jamais une terre de France ».

Il a poursuivi en insistant sur la « survie politique » et la « survie en tant que Kanak », avant de pointer du doigt l’armée française qui « n’a jamais défendu notre pays lorsqu’il a été menacé, en Nouvelle Calédonie ». Pour Daniel Goa, l’armée « n’a fait que tuer des Kanak, spolier nos terres, mener des expéditions punitives, traiter brutalement nos populations et les déplacer, et tuer nos vieux du notre pays et n’a fait que tuer des Kanak ».

Citant le Cid de Corneille, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », Daniel Goa poursuit : « Il est dommage d’envisager le pire alors que la voix de la raison et le vent de l’histoire souffle sur nos pays encore non autonomes et que l’ONU appelle avec insistance à éradiquer le colonialisme ». Le président de l’UC, souvent critiqué pour ses prises de positions radicales, a ajouté : « Nous saurons choisir et nous tourner vers de nouveaux alliés et nous ne nous renierons pas car nous savons et nous n’oublions pas, sur qui la Nouvelle Calédonie a pu compter, peut compter et pourra compter ».

Avant de conclure : « Militantes et militants, je vous laisse à de fructueux travaux, portez le message dans toutes les structures de la société, allez vers vos frères calédoniens, fiers de toutes les ethnies mélangées, ceux que l’on a reconnu comme peuple calédonien, discutez avec tout le monde, car de lourdes décisions nous attendent et elles engageront irréversiblement le pays vers une voie certaine, celle de notre souveraineté ».

Selon les Loyalistes, le texte revêt un aspect d’appel à la violence et une remise en cause de la paix civile, estimant que de telles déclarations ne pouvaient rester impunies. Le parquet confirmera ou pas, et décidera si des poursuites judiciaires doivent être engagées.

Article précedent

Nord Stream : un navire russe présent dans le secteur juste avant les sabotages

Article suivant

A Here ia Porinetia « reste serein » avant le second tour

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

En Nouvelle-Calédonie : les loyalistes accusent un leader indépendantiste « d’appeler à la violence »