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Énergies renouvelables : Bora Bora dans la course à la décarbonation

Le consortium européen Ianos, dont fait partie Bora Bora, travaille à la décarbonation des îles en s’appuyant à la fois sur des outils numériques et sur la participation citoyenne. Il tient son bilan d’étape cette semaine sur la Perle du Pacifique, qui projette de fermer ses groupes électrogènes thermiques avant 2025 et de se tourner vers le SWAC à grande échelle avant 2030, après une étude de faisabilité aux conclusions positives, assure son tavana Gaston Tong Sang.

Ianos est un consortium qui rassemble 34 partenaires de 9 pays européens, dont 5 communes insulaires, qui a décroché un marché public européen pour tenter de résoudre les défis énergétiques des îles. Une île néerlandaise, Ameland, et une île portugaise, Terceira, sont « pilotes », tandis que Lampedusa en Italie, Nisyros en Grèce et Bora Bora (seule commune française du projet) sont les îles « partenaires », « pour valider le potentiel de réplicabilité des résultats des îles pilotes. »

« Le but de ce marché c’est comment décarboniser une commune insulaire, explique le maire de Bora Bora Gaston Tong Sang, en développant les productions d’énergie renouvelable, et arriver à zéro électricité thermique ».

Ianos (pour IntegrAted SOlutioNs for Decarbonization and Smartification of Islands) est une approche globale qui prend en compte non seulement les besoins énergétiques mais aussi la démographie, le climat et la topographie, et qui prend l’avis des populations concernées, insiste le maire de Bora Bora.

À terme, les porteurs du projet envisagent un système d’incitations au financement et d’échange de crédits énergétiques.

L’intelligence artificielle pour anticiper et planifier

Pour mettre en œuvre ces solutions globales, Ianos est centré sur une centrale électrique virtuelle (VPP) basée sur l’intelligence artificielle (IA), visant à optimiser la production d’énergie et à équilibrer l’offre et la demande. S’y ajoutent des outils tels qu’une « plateforme de financement participatif » et une « boîte à outils pour l’Analyse du cycle de vie (ACV), facilitant ainsi la prise de décision pour les parties prenantes locales. »

Le projet Ianos a financé l’étude de faisabilité par l’entreprise Akuo du projet de « Sweet », pour « Sea Water Experiment for Energy Transition » La première phase de ce projet concerne la construction de serres agricoles bio sur 12 hectares, et l’installation d’une batterie industrielle de stockage d’électricité au sein de la concession communale. Deux groupes de la centrale pourraient ainsi être mis à l’arrêt d’ici fin 2025. La seconde phase, qui court jusqu’en 2030, est le développement de l’énergie thermique des mers grâce au Swac, qui permettrait de climatiser l’aéroport et ses hangars, de développer de l’agriculture sous serre réfrigérée, ou encore de produire de l’eau potable de façon plus vertueuse qu’avec des osmoseurs. Gaston Tong Sang présentera mercredi les conclusions – positives, dit-il – de cette étude.

Des projets qui sont éligibles aux financements nationaux et européens, rappelle le tavana de Bora Bora, qui réserve au séminaire la révélation des coûts de cette transition énergétique.

 

 

 

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