SCRUTIN – Les candidats de la formation Podemos feraient jeu égal avec la droite selon les sondages réalisés à la sortie des urnes.

Après plusieurs années d’austérité sévère et des scandales à répétition au sein de la classe politique, les élections municipales espagnoles de dimanche s’annonçaient incertaines. Et elles l’ont bien été : le scrutin a été marqué par la très forte poussée des listes issues du mouvement des « indignés ». Les résultats définitifs ne sont pas encore tombés mais tous les sondages réalisés à la sortie des urnes annoncent que les listes proche du mouvement Podemos font presque jeu égal avec la droite. Le parti populaire (PP) qui, s’il devrait rester la premier force politique, réalise son pire score depuis 1991.

Des résultats qui annoncent la fin du bipartisme. Après le dépouillement d’environ 80% des suffrages, le PP du chef du gouvernement Mariano Rajoy aurait recueilli
26,5% des voix au niveau national. Selon ces résultats préliminaires, il devancerait d’un point les socialistes du PSOE (25,5%), tandis que les nouvelles forces politiques citoyennes, la gauche radicale anti-austérité de Podemos et les centristes de Ciudadanos, frôleraient respectivement 20% et 10%.

Les « indignés » en tête à Barcelone, deuxièmes à Madrid. Les résultats n’étaient que partiels dimanche à 23h20, mais ils annoncent une véritable redistribution des cartes dans la scène politique espagnole. En effet, les indignés arriveraient en tête à Barcelone et en deuxième position à Madrid. Mais ils pourraient, par le jeu des alliances notamment avec le Parti socialiste, se retrouve à diriger la mairie de la capitale espagnole, la droite n’ayant pas ou peu d’allié pour décrocher la majorité.

Source : Europe1