Le 2 juillet marquera le triste anniversaire des 50 ans du premier essai nucléaire réalisé en Polynésie. L’association 193 et Moruroa e tatou organisent une marche autour de l’île et une journée de commémoration dans les jardins de Paofai afin de transmettre cette partie de l’Histoire qui « appartient à tous les Polynésiens ». Les associations anti-nucléaire estiment que leur combat ne sera fini que quand elles auront eu satisfaction.
Le 2 juillet 1966 à 5h34 était tiré la première bombe atomique dans le lagon de Moruroa. Après des années de combat, et 50 ans plus tard, les associations anti-nucléaire se mobilisent pour commémorer ce triste anniversaire. Une marche au tour de l’île sera organisée la semaine précédent le 2 juillet. Chaque jour le cortège parcourra une vingtaine de kilomètres avant d’organiser une réunion d’information dans la commune d’arrivée. Certaines de ces réunions seront animées par l’ancien délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires, Bruno Barillot. Le départ se fera des jardins de Paofai direction Paea puis Mataiea, Taravao, Mahaena, Mahina et retour à Papeete le samedi 2 juillet pour la grande commémoration. Le programme de cette journée n’est pas encore arrêté mais il est déjà question d’expositions, de projections de films et de conférences. L’objectif est de partager la mémoire du « fait nucléaire » avec la population. Pour le deuxième président de l’association 193, Mickaël Kautai, « le combat concerne toute la population ».
Les associations anti-nucléaire comptent également sur la population pour donner du poids à leur pétition « déjà signée par 40 000 personnes ». Au sujet des annonces faites par le président de la République, François Hollande, en février dernier, « il n’y a toujours rien de concret ». Les dernières annonces faites par Edouard Fritch à son retour de Paris, indiquant l’examen du projet de loi modifiant le décret d’application de la loi Morin en juillet prochain « ne sont pas suffisantes ». Les associations ne comptent pas abandonner le combat avant d’avoir eu satisfaction, « il ne faut plus mépriser la population ».