FAITS DIVERSINTERNATIONAL Essonne : 6 ans de prison pour avoir secoué un bébé La rédaction 2014-06-13 13 Juin 2014 La rédaction © MAXPPP © MAXPPP En 2011, cette femme a involontairement tué le bébé de ses voisins en le secouant parce qu’il pleurait. L’INFO. Une femme de 46 ans a été condamnée à six ans de prison par la cour d’assises de l’Essonne pour avoir, en 2011 à Athis-Mons (Essonne), involontairement tué le bébé de ses voisins en le secouant parce qu’il pleurait. L’accusée, poursuivie pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « avait conscience de la brutalité de ses gestes », avait estimé l’avocate générale, Elodie Landat, qui avait requis une peine de huit ans de prison. « C’est un verdict sévère mais acceptable », a fait savoir l’avocat de l’accusée, Me Fabrice Orlandi, précisant qu’il ne ferait pas appel. Son ex-conjoint, âgé de 38 ans, jugé à ses côtés pour « non-assistance à personne en danger », a été acquitté. « J’ai pas fait exprès, c’était juste pour le calmer, parce que je l’aimais bien cet enfant et sa maman aussi. Je ne voulais pas lui faire de mal », avait déclaré le jour de l’ouverture de son procès cette femme, l’air abattu, depuis le box des accusés. Les faits remontent au 17 novembre 2011, à Athis-Mons (Essonne). Ce jour-là, les parents du bébé, âgé d’à peine 6 mois, doivent s’absenter pour diverses tâches administratives et professionnelles. Ils confient leur bébé à leur voisine, dont ils sont très proches, pour quelques heures. L’accusée, placée en détention provisoire depuis deux ans et demi, a avoué aux enquêteurs avoir secoué le bébé une première fois dans la matinée pour le faire taire, faisant basculer sa tête d’avant en arrière. Elle l’avait secoué une seconde fois dans l’après-midi, ce qui avait provoqué chez lui un saignement de nez et son évanouissement. Elle avait ensuite dissuadé son mari, rentré entre-temps du travail et qui avait constaté que le bébé était amorphe et respirait faiblement, d’appeler un médecin. Il s’était alors contenté d’appeler les parents. »J’ai vu que le petit n’était pas bien, mais je n’ai pas vu qu’il était en danger », a-t-il dit à la barre. C’est lors de l’autopsie que les médecins constateront des lésions compatibles avec le syndrome du bébé secoué. Selon l’assurance maladie, chaque année, 180 à 200 enfants seraient victimes, en France, du syndrome du bébé secoué, mais ce chiffre est certainement sous-évalué. Ce syndrome désigne un traumatisme crânien non accidentel, qui entraîne des lésions du cerveau. Il survient lorsque l’on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant. Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)