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Et les athlètes les plus « fit » de Polynésie sont…


Après trois jours d’efforts en musique et en public, les Polynesian Battle Games ont couronné leurs champions ce dimanche. Gonzalo Del rio et Hinatea Montebello s’imposent dans la catégorie reine en individuel, tandis que les duo Heiva Ah Min / Mika Vidal (Aito Sport) et Tea Vidal / Hitinui Holman (One Heda)
montent sur la première marche du podium en équipe. 

Le CrossFit était en fête ce weekend au stade Willy Bambridge, à la salle Maco Nena, et jusqu’à la piscine municipale et le terrain de beach volley. 188 fanas de fonte, de gym, et plus globalement d’efforts, s’affrontaient pendant trois jours avec une quête centrale, imprimée sur tous les t-shirts : trouver le « fittest athlete of French Polynesia », l’athlète le plus en forme du pays. Pour ça les 132 hommes et 56 femmes, venus d’une douzaine de « box » (salles de sport) du fenua mais aussi de métropole ou de Calédonie, ont enchaîné les exercices aux noms évocateurs : Run and Pray, Shoulder Burner, Fort Ladder ou même Pool party goin’ bad. « Wod », « rep », « T2B », « pistol squat » ou « power clean »… Difficile pour les profanes de s’y retrouver dans le lexique très spécialisé et très américanisé du CrossFit, principale marque (déposée) de ces entrainements mixtes, souvent intenses et toujours rythmés, et qui associent fitness, haltérophilie, musculation, gymnastique et endurance… Un cocktail qui connait un succès mondial, et la Polynésie n’est pas en reste. Cette deuxième édition des Polynesian Battle Games était l’occasion de le prouver.

Électro à gogo et public « hyper motivé »

La compétition a non seulement fait le plein de participants, mais aussi de spectateurs, qui ont payé leur place par centaine pour encourager des proches ou assister aux performances. L’ambiance, déjà très sonore avec des DJ et de puissants caissons de basses postés sur chaque atelier, n’en était que plus chaude. « C’était l’objectif, faire la promotion de ce sport, voir l’engouement qu’il peut y avoir autour. On en a auprès des athlètes – on a dû refuser des inscriptions qui étaient hors délai – et on a vu très rapidement au niveau de la billetterie que le public était aussi hyper motivé, explique Arnaud Kressman, un des organisateurs. On est vraiment hyper content de ce succès ».

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Après le parcours du combattant mis en place l’année dernière sur le camp militaire d’Arue, les organisateurs avaient cette fois choisi de recentrer les activités autour du stade Bambridge. Seul le trail organisé sur les hauteurs de la Mission vendredi matin – une « surprise » et une activité inhabituelle pour beaucoup des crossfiters – s’était un peu écarté de ce cœur de bataille. Les curieux auront pu y assister, au cours du weekend, à des tours de piste avec sac lesté sur le dos, des courses sur les mains en plein soleil, des traversées de passerelles à toute allure entre la piscine et le stade, un biathlon « Skierg » (une machine qui imite les mouvements du ski de fond) et tir au fusil d’airsoft sur le terrain de beach volley… Mais c’est probablement à l’ombre de la salle Maco Nena que la sueur a le plus coulé, entre les barres de traction et d’halterophilie, les « jump boxes » et les cordes à sauter.

Un couple de vainqueur

Si tout le monde s’encourage et se tape dans la main à la fin de chaque séance chronométrée, il fallait des gagnants pour ces trois journées. Dans la catégorie « RX » (as prescribed, la catégorie reine), Hinatea Montebello n’a pas laissé de place au débat en finissant en tête dans 6 des 9 « Wod » de la compétition. Elle devance deux de ses collègues de Black Box Tahiti : Storm Wolff et Poetea Guehenneuc, qui finit ex-aequo avec Poe Largeteau. Côté hommes, le suspens a été entretenu un peu plus longtemps, mais c’est bien Gonzalo del Rio, qui avait pris la tête du classement dès la première journée, et qui se trouve être le compagnon d’Hinatea Montebello, qui est nommé athlète le plus « fit ». Il devance Putoru Nanaia, lui aussi de Black Box, et Toriki Demont.

Parcours bien huilés, encadrement expérimenté, ambiance « familiale » et planning respecté… Pour le couple de vainqueurs, les organisateurs ont fait un sans faute sur cette deuxième édition qui en appellera d’autres. Et qui attirera peut-être encore du monde sur cette discipline qui a donné un nouveau souffle aux salles de sport. « Le crossfit c’est pour tout le monde, rappelle Hinatea Montebello. Il faut l’adapter à chaque niveau, mais tout le monde a commencé par un coach qui montre les mouvements, apprend à bien faire, et au fur et à mesure tu décolles ».

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Côté équipes, c’est Aito Sport de Heiva Ah Min et Mika Vidal, qui l’emporte, devant Local Beast 2.0 (Hivanui Uraina et Teremu Touatekina) et Local Beast (Ropati Avaemai et Moana Lepape). Chez les femmes, les « RX » s’étaient réservées pour les épreuves individuelles, et c’est One Heda de Tea Vidal et Hitinui Holman qui l’emporte en « intermédiaire ». Elles devancent Mombasses (Bahia Procureur et Mahana Maiarii) et Holy Chicks (Hereiti Trafton et Piimana Bouyer).