Un homme armé a ouvert le feu jeudi sur un campus universitaire de l’Oregon, aux Etats-Unis, tuant 10 personnes et faisant 7 blessés. Le tireur a été abattu.
Les drames se suivent et se ressemblent aux Etats-Unis, où une nouvelle « tuerie de masse » s’est produite jeudi sur le campus universitaire d’Umpqua, près de Roseburg dans l’Oregon, au nord-ouest des Etats-Unis. Dix morts et sept blessés sont cette fois à déplorer. Le tireur, identifié comme un jeune homme de 26 ans, a été abattu lors d’un échange de tirs avec la police, selon les autorités. Ce nouveau massacre qui endeuille les Etats-Unis a provoqué la colère et la tristesse du président américain Barack Obama.
Un tueur méthodique, abattu par les forces de l’ordre. Les faits se sont produits en milieu de matinée, jeudi. « Nous avons été alertés sur une possible fusillade à l’université d’Umpqua vers 10h38 », a précisé la police locale sur son compte Twitter.
At about 10:38 AM, the 911 center received a report of a shooting at Umpqua Community College. Police units from… https://t.co/wikiQDoN3C
— Douglas Co Sheriff (@DouglasCoSO) 1 Octobre 2015
Il apparaît que le tireur a méthodiquement tiré sur ses victimes, passant d’une salle de cours à l’autre.
Police: Preliminary reports indicate 10 killed, 20 others injured in shooting at Oregon’s Umpqua Community College. https://t.co/k2gnvMc29u
— CNN Breaking News (@cnnbrk) 1 Octobre 2015
« Le tireur est mort », a déclaré le shérif du comté local, John Hanlin, lors d’une conférence de presse. En arrivant sur le campus, les agents ont localisé le suspect, « il y a eu un échange de coups de feu », a-t-il précisé. Le tueur, qui n’était pas une étudiant de l’université, aurait posté un message sur les réseaux sociaux avant la fusillade, selon plusieurs médias.
Un campus rural. Le campus universitaire, où étudient quelque 3.000 personnes, a été évacué et bouclé, pompiers, police et parents inquiets se précipitant sur les lieux dès les premières rumeurs qu’une tuerie avait eu lieu. Onze blessés ont été évacués mais deux sont morts ensuite, a indiqué un responsable des pompiers du comté de Douglas, Ray Shoufler.
La police a fouillé les étudiants à leur sortie du campus, à la recherche d’éventuels complices et d’armes. Puis ils ont été évacués en bus. « Hé, je vais bien. Physiquement. On nous emmène en bus hors du campus », a témoigné sur Twitter une étudiante, Kayla Marie.
« Oh mon dieu, quelqu’un tire sur le campus » et « Les étudiants courent partout. Mon Dieu », avait-elle écrit une heure plus tôt. »Tout le monde s’est précipité sur les lieux. Nous avons toujours des dizaines d’agents là-bas. Ils sont en train de fouiller toute l’université. C’est un campus rural donc il y a 12 ou 15 immeubles et ils doivent procéder salle par salle, immeuble par immeuble, et s’assurer que toutes les installations sont sûres », a expliqué le sergent Aaron Dunbar.
La dernière fusillade datait de la veille. Les fusillades sont très fréquentes dans les lycées et universités aux Etats-Unis : l’une d’elles avait déjà eu lieu dans un lycée du Dakota du sud mercredi faisant un blessé et une autre début septembre dans une université de Sacramento avait fait un mort et deux blessés.
Le 16 avril 2007, un étudiant de 23 ans avait tué 32 personnes avant de se donner la mort sur le campus de l’université de Virginia Tech, à Blacksburg, en Virginie. C’est la pire fusillade de l’histoire du pays en temps de paix.
Plus récemment, un jeune homme de 20 ans avait massacré 26 personnes, dont 20 enfants, dans l’école de Sandy Hook à Newtown, dans le Connecticut, le 14 décembre 2012. Dans une Amérique choquée par la mort des écoliers, Barack Obama avait alors tenté, en vain, de pousser vers un durcissement de la législation sur les armes.
En août, le meurtre en direct à la télévision de deux journalistes, abattus par un ancien collègue, avait une nouvelle fois réveillé le débat sur le contrôle des armes à feu dans le pays. Mais sans provoquer de changement. Quelques minutes après cette nouvelle fusillade, le président américain a dit sa tristesse et sa colère face aux fusillades devenues « routinières ».