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Etats-Unis : un gratte-ciel iranien va être saisi

Les procureurs américains estiment que les propriétaires de l’immeuble, la fondation Alavi et le groupe Assa, ont transféré le produit des loyers et d’autres fonds à la banque publique iranienne Melli. © Capture site Internet 650 Fifth avenue

Les Etats-Unis veulent procéder à la confiscation d’un immeuble de la 5e avenue de New York, détenu secrètement par l’Iran.

L’INFO. Il s’agira de « la plus importante confiscation liée au terrorisme ». Les Etats-Unis vont saisir et prévoient de vendre un gratte-ciel de 36 étages de la 5e Avenue, en plein Manhattan. D’après les bureaux du procureur, il est secrètement détenu par l’Iran, a indiqué mardi le ministère de la Justice. Le bien immobilier, qui contient des bureaux de plusieurs grandes entreprises, situé près du Rockfeller Center, est estimé entre 374 millions d’euros et 524 millions, selon le New York Daily News.

© Max PPP

Du blanchiment d’argent. Un juge fédéral a donné raison cette semaine à la plainte du gouvernement américain selon qui les propriétaires du gratte-ciel ont violé la législation sur le blanchiment d’argent. Le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara a déclaré que la décision confirmait les accusations du ministère selon qui le propriétaire de l’immeuble « était (et est toujours) une façade pour la banque publique iranienne Melli, et par conséquent une façade pour le gouvernement de l’Iran ».

Des fonds pour l’indemnisation des victimes. Le procureur fédéral de Manhattan a indiqué que le fruit de la vente de la tour procurerait des « moyens pour indemniser les victimes du terrorisme financé par l’Iran ». Les procureurs américains estiment, en effet, que les propriétaires de l’immeuble, la fondation Alavi et le groupe Assa, ont transféré le produit des loyers et d’autres fonds à la banque publique iranienne Melli.

Qui sont les propriétaires ? La fondation Alavi gère une organisation humanitaire pour l’Iran ainsi que cet immeuble au nom du gouvernement iranien, selon le communiqué. Construit dans les années 70 par une organisation sans but lucratif (la fondation Pahlavi, gérée par le Shah d’Iran) et financé par un prêt de la banque Melli, l’immeuble avait été exproprié par le nouveau gouvernement iranien après la révolution de 1979, selon les bureaux du procureur. D’après la même source, la fondation Pahlavi a été rebaptisée sous le nom de fondation Mostazafan de New York puis de fondation Alavi. Celle-ci a indiqué qu’elle comptait faire appel, dans un communiqué publié sur son site Internet.

Source : Europe1