Tribune

Être ou ne pas être, est-ce véritablement la question ?

Alors qu’il écrivait les premières lignes de l’histoire d’Hamlet, qui allait devenir l’une des tragédies les plus célèbres du théâtre anglais, William Shakespeare ne se doutait  certainement pas qu’Oscar Temaru, quelques siècles plus tard, s’en inspirerait pour parler du nucléaire et de la réinscription sur la liste de l’ONU.

Et pourtant, c’est bien en hommage à l’écrivain britannique et à sa célèbre phrase « être ou ne pas être » qu’il organisa sa marche de samedi dernier. Mais, être ou ne pas être, est-ce véritablement la question ?

Nous en doutons. Nous en doutons, comme des milliers de Polynésiens qui n’ont pas répondu à l’invitation du président Oscar Temaru de descendre dans la rue, pour des causes qu’ils jugent certainement obsolètes ou incohérentes avec la réalité actuelle.

Nous en doutons également comme des milliers de Polynésiens qui ne sont plus dupes d’un discours qui n’est que l’illusion d’un monde meilleur qui n’existe pas.

Nous en doutons comme des milliers de Polynésiens qui, le 21 avril et le 05 mai prochains, manifesteront, dans les urnes, leur mécontentement d’un bilan gouvernemental catastrophique et leur espoir d’un lendemain meilleur.

Les Polynésiens attendent des réponses concrètes à leurs questions et des solutions efficaces à leurs problèmes. Nourrir sa famille, avoir un travail digne, vivre dans un logement décent, une offre de soins et une solidarité pour tous, de nouvelles perspectives pour la jeunesse en pertes de repères : voilà ce que réclament les Polynésiens !

Une résolution, même votée à New York, ou de belles paroles, fussent-elles du célèbre Shakespeare, ne changeront rien à un quotidien où la misère et la pauvreté sont devenues réalités !

Nous ne le dirons jamais assez. Cela fait neuf ans que la crise gangrène notre société. Il est temps d’en finir une bonne fois pour toute. Revenir sur le passé ne changera rien au futur. Parler du nucléaire et de la réinscription ne changera rien au quotidien des plus démunis d’entre nous et ne fera certainement pas sortir notre pays de la crise.

Pour répondre aux défis qui s’imposent à nous, l’autonomie nous donne toutes les clés dont nous avons besoin, au sein de la République française, le pays des droits de l’homme et du citoyen, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Nous n’avons pas besoin de trouver d’autre identité que celle que la République nous reconnait : nous sommes Polynésiens et nous sommes Français.

Aujourd’hui, au travers d’un dialogue franc et respectueux, l’État nous accompagne dans tous nos projets. L’État nous laisse la liberté de nous gouverner librement et démocratiquement. Nous avons nos propres institutions. Nous avons notre administration. Nous pouvons mettre en œuvre tous les projets qui s’inscrivent dans le cadre de nos compétences. Encore faut-il savoir le faire.

Par le passé, le Tahoeraa Huiraatira a démontré sa capacité à mettre en œuvre sa vision politique. Dans le futur, il relèvera à nouveau ce défi.

Le programme Tahiti Nui 2025, tel que nous vous le dévoilerons très bientôt, sera la preuve que l’autonomie est la réponse à la situation actuelle. Cette vision politique à l’horizon 2025 redonnera à notre pays le cap que nous avons perdu depuis 2004. Il répondra à l’urgence tout en posant les bases d’un développement à long terme, stable et durable. Assurément, il replacera notre Pays sur le chemin de la croissance et de la prospérité.

Être ou ne pas être ? La question ne se pose plus. Nous sommes Polynésiens et nous sommes Français. Nous aimons notre Pays et nous voulons ce qu’il y a de meilleur pour lui.

Aujourd’hui, nous savons au Tahoeraa Huiraatira que demain sera difficile, qu’il faudra travailler, qu’il faudra faire des efforts et des sacrifices. Nous ne le cachons pas. Mais, nous savons également que rien n’est impossible car nous croyons dans cette force que nous avons, en chacun d’entre nous, cette foi inébranlable dans l’avenir, de relever ce challenge de reconstruire notre beau Pays.

Avec la foi de reconstruire ensemble,

Le Tahoeraa Huiraatira

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2 Commentaires

  1. 12 mars 2013 à 18h45 — Répondre

    J'invite toutes les personnes à adhérer au groupe "NON à l'indépendance, OUI à l'avenir" en cliquant ici http://www.facebook.com/groups/570901919600802/. Ensemble, développons notre Fenua avec la France ! 🙂

    • 13 mars 2013 à 20h18 — Répondre

      oui merci, ou va t-on?!…on a pa encor les moyens detre indépendant, on se sent plu en sécurité!

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