L’équipe de France affrontera la Suisse, la Roumanie et l’Albanie lors du premier tour de la compétition. Focus sur les adversaires des hommes de Didier Deschamps.
La chance a encore souri à Didier Deschamps. L’équipe de France a tiré au sort la Suisse, la Roumanie et l’Albanie lors du tirage au sort de l’Euro, samedi soir. Un groupe abordable pour les Bleus, qui auraient pu hériter d’adversaires d’un tout autre calibre comme l’Italie ou encore la Suède. Si l’équipe de France, à domicile, devrait logiquement se qualifier pour les huitièmes de finale, l’enjeu sera de terminer à la première place pour éviter d’affronter un gros morceau dès le début des rencontres à élimination directe. Mais que valent la Suisse, la Roumanie et l’Albanie ?
- La Roumanie, le 10 juin au Stade de France : parole à la défense
Quel parcours en qualifications ?
La Roumanie est 16e dans un classement Fifa où la France est 25e. Cet adversaire est issu du chapeau 3 où les Bleus auraient pu tomber sur bien pire comme la Pologne de Lewandowski ou la Suède d’Ibrahimovic. Les Roumains promettent un verrou à l’équipe de Deschamps, puisqu’ils ont terminé meilleure défense des qualifications de l’Euro 2016 avec seulement deux buts encaissés (devant l’Angleterre et l’Espagne, 3 buts encaissés chacun).
Quel historique récent face aux Bleus ?
Dans l’histoire récente, cet opposant n’évoque pas forcément de bons souvenirs. Ce match d’ouverture rappelle ainsi l’entrée en lice des Bleus à l’Euro-2008 contre cette même équipe (0-0), qui avait été le match le plus triste de ce tournoi. Les Français, alors entraînés par Raymond Domenech, avaient été éliminés au premier tour.
L’avis de nos consultants
Raymond Domenech : « On avait commencé en 2008 contre la Roumanie avec un fabuleux 0-0. C’est une équipe compliquée, pas facile à jouer. Encore une fois il ne faut pas être inquiet. »
Guy Roux : « La Roumanie a eu des périodes où elle jouait très bien et où elle était dangereuse. Ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui. »
- L’Albanie, le 15 juin à Marseille : les Bleus ont une revanche à prendre
Quel parcours en qualifications ?
Les Bleus retrouvent une équipe qu’ils avaient affronté, sans succès, lors des matches amicaux. Pour en arriver jusque-là, les Albanais ont débuté leur campagne qualificative par un exploit au Portugal au nez et à la barbe de Cristiano Ronaldo (1-0). Ils ont terminé deuxième du groupe I, derrière le Portugal, mais devant le Danemark, la Sebie et l’Arménie. Pour leur première participation à une phase finale, les Albanais vont miser sur ce qui fait leur grande force : un collectif très soudé, avec comme vigie le grognard Lorik Cana, qui a fait une bonne partie de sa carrière en France (PSG, Marseille, Nantes depuis l’été dernier). L’ancien Marseillais espère d’ailleurs compter sur quelques soutiens quand il défiera les Bleus au Vélodrome.
Quel historique récent face aux Bleus ?
Méfiance tout de même : les Bleus ont éprouvé les pires difficultés contre l’Abanie. Cette nation, 38e au classement Fifa, a donné du fil à retordre à Deschamps puisqu’en deux matches amicaux en novembre 2014 (1-1) puis en juin 2015 (défaite 1 à 0), la France a été incapable de la battre. Les Bleus sont prévenus.
L’avis de nos consultants
Raymond Domenech : « Si on devait avoir peur des équipes du chapeau 4, il ne faut pas faire l’Euro. Quel que soit l’équipe de ce chapeau, on n’a pas à être inquiet. »
Guy Roux : « Le problème de l’Albanie, c’est qu’on a eu du mal à les battre. »
- La Suisse, le 19 juin à Lille : la même qu’au Brésil ?
Quel parcours en qualifications ?
La « Nati » (12 au classement Fifa), où évolue le milieu rennais Gelson Fernandes, s’est qualifiée en finissant deuxième d’un groupe peu relevé, derrière l’Angleterre, et avec trois défaites au compteur (deux fois contre le leader et face à la Slovénie). Vladimir Petkovic a succédé à Ottmar Hitzfeld après le Mondial 2014 (élimination en 8e de finale) au poste de sélectionneur et procédé à des retouches, notamment au poste de gardien après la retraite internationale de Benaglio, remplacé par Sommer.
La Suisse s’appuie néanmoins toujours sur un entrejeu formé par l’expérimenté capitaine Inler, le récupérateur Xhaka et le patron technique Shaqiri, la star de l’équipe dont il a été le meilleur buteur en qualifications (4 buts). Le milieu est huppé, les couloirs sont assurés par Lichtsteiner et Rodriguez, mais ça pèche ailleurs, entre une charnière centrale brinquebalante et une attaque qui se cherche, entre les avant-centres Drmic, Seferovic ou Mehmedi, peu prolifiques.
Quel historique récent face aux Bleus ?
La France a l’habitude d’affronter la Suisse ces dernières années. Mais la dernière confrontation entre les deux voisins avait tourné à la démonstration : le 20 juin 2014 à Salvador, lors du premier tour de la Coupe du monde au Brésil, la France avait rossé la Suisse 5-2. Cette rencontre tranchait avec les trois précédentes confrontations, des nuls pauvres en spectacle (0-0 deux fois et 1-1).
L’avis de nos consultants
Raymond Domenech : « La Suisse a eu beaucoup de mal, ils se sont remis progressivement et se sont qualifiés. Ce n’est pas une équipe flamboyante, elle se cherche. Elle aura un esprit de revanche parce qu’elle en a pris 5 contre nous lors de la Coupe du Monde, mais je ne crois pas que ça suffira. »
Guy Roux : « La Suisse, il faut faire attention, encore plus que pour les autres, a un trop plein de confiance, car on les avait explosé au Brésil lors du premier tour. Mais une équipe de France bien préparée et qui aurait ses meilleurs joueurs doit se sortir de ce groupe. »
Source: Europe 1avec AFP