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Euro-2016: nouvelle phase avec le coup d'envoi des 8e de finale

Paris (AFP) – Cristiano Ronaldo, Gareth Bale, Robert Lewandowski, Luka Modric… Ces stars donnent le coup d’envoi samedi des 8e de finale de l’Euro et c’est quasiment un nouveau tournoi qui commence, avec l’adrénaline des matches à élimination directe.

Suisse-Pologne ouvrira la journée à 15h00 à Saint-Etienne et Portugal-Croatie la refermera à 21h00 à Lens. Avec entre-temps une affiche 100% britannique au lendemain du Brexit: pays de Galles-Irlande du Nord au Parc des Princes à Paris (18h00).

L’Euro-2016 est le premier à 24 équipes. Les éditions précédentes se jouaient à seize, comme ce sera le cas lors des 8e qui ont lieu jusqu’à lundi.

Ouvert le 10 juin, ce tournoi a démarré lentement sur le plan du spectacle, avec peu de buts et peu d’intensité lors des premières rencontres.

L’excitation est montée d’un cran lors de la dernière journée des phases de poule: Hongrie-Portugal (3-3) mercredi a été le match le plus haletant depuis le début.

Une excitation que les fans de foot espèrent continuer à éprouver dans les rencontres à élimination directe, avec la possibilité de prolongation voire de tirs au but en cas d’égalité.

Portugal-Croatie n’est pas seulement l’affiche de la journée de samedi, c’est aussi l’un des deux chocs de ces 8e avec Italie-Espagne lundi. Un choc au goût de Clasico espagnol qui opposera Ronaldo côté Portugal (et Real Madrid) à Ivan Rakitic côté Croatie (et FC Barcelone).

« Il faut empêcher le Portugal de développer son jeu et limiter l’impact de Ronaldo, qui est leur meilleur joueur. Il ne faudra pas lui permettre de montrer l’étendue de ses qualités », a mis en garde le sélectionneur croate Ante Cacic.

– Redoutable Bale –

Une autre star du Real joue dans les rangs de la Croatie: Luka Modric. Sa présence au coup d’envoi n’est pas certaine, car il avait été contraint de sortir en cours de jeu pour un « problème musculaire » face à la République tchèque (2-2), avant d’être ménagé contre l’Espagne (2-1) lors du dernier match de groupe.

Même en son absence, les Croates peuvent compter sur un collectif solide, technique, et surtout indépendant de ses fortes individualités.

Ce n’est pas le cas du Portugal, soumis aux performances de Ronaldo, alors que la Selecçao n’a toujours pas gagné.

« Si on ne fait que des matches nuls et que l’on va en finale, je n’ai aucun problème avec ça », a lancé le sélectionneur portugais Fernando Santos.

Sevrée de but lors des deux premiers matches, l’icône a qualifié les siens quasiment à elle tout seule avec deux buts et une passe décisive face à la Hongrie.

Cette réaction d’orgueil et la rage qu’il a manifestée sur le 3e but hongrois montrent combien l’enjeu est important pour Ronaldo: le triple Ballon d’Or collectionne les trophées individuels, mais n’a jamais conduit sa Selecçao à un titre continental ou mondial.

Le pays de Galles comptera lui aussi sur sa star du Real, Gareth Bale, contre l’Irlande du Nord. Bale a marqué à chaque match au premier tour et est en tête du classement des buteurs (trois buts dont deux coups francs).

« Ils sont favoris mais ça nous arrange », a assuré le sélectionneur nord-irlandais Michael O’Neill, qui veut « un bon match britannique à l’ancienne ».

Ces deux sélections participent à leur premier Euro et l’ambiance promet d’être splendide dans les tribunes: les supporters des deux cousins britanniques font partie des plus exubérants du tournoi.

Autre superstar dont on se demande si elle sera au rendez-vous, le Polonais Robert Lewandowski, qui n’a pas encore marqué dans cet Euro. La performance du buteur du Bayern pourrait conditionner le scenario de Suisse-Pologne, le 8e de finale le plus indécis sur le papier.

« Nous n’avons pas de problème avec le fait que Robert n’ait pas marqué, il fait un excellent travail, vraiment un super boulot pour l’équipe », a assuré le sélectionneur Adam Nawalka pour évacuer la pression sur la star.

« Individuellement, notre adversaire est très fort mais je ne suis pas un entraîneur qui a peur », a répliqué le sélectionneur de la Suisse, le Bosnien Vladimir Petkovic.

Trois autres 8e se disputeront dimanche: France-Eire (la revanche de la qualification de la France au Mondial-2010 grâce à une main polémique de Thierry Henry), Allemagne-Slovaquie et Hongrie-Belgique. Les deux derniers auront lieu lundi: Italie-Espagne, la finale avant l’heure, puis Angleterre-Islande, le choc des extrêmes.

© AFP/Archives ATTILA KISBENEDEK
Cristiano Ronaldo et Roland Juhasz lors du match Portugal Hongrie le 22 juin 2016 à Lyon