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Évasion picturale avec Berni-Gotz-Bousquet à la Maison de la cultre

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Gotz, Berni et Bousquet, trois planètes à découvrir. Les trois amis peintres de Moorea se retrouvaient hier mardi 20 avril au vernissage de leur exposition collective à la salle Muriāvai de la Maison de la culture- Te Fare Tauhiti Nui. Exposition dont la scénographie est signée de l’artiste plasticien et ami Jean Duday, elle est à apprécier en famille ou entre amis jusqu’au samedi 24 avril.

 « C’est un animal plutôt sympathique, inoffensif, et indéniablement esthétique. Pourtant, il se fait bouffer allègrement. Inconnu de notre bestiaire, il est passé de l’ombre à la lumière, à la faveur d’un rôle qu’il ne s’attendait sûrement pas à endosser. Bouc-émissaire de la pandémie. Rendez-vous avec le pangolin. » C’est avec ce regard mordant sur l’actualité que Jean-Luc Bousquet lançait hier les festivités de la nouvelle exposition aux côtés de ses amis Gotz et Berni – clin d’œil à sa toile explicite sur la question de la crise sanitaire, ironiquement intitulée La Pilule du lendemain.

Jean-Luc Bousquet, « Homo Deus » et exégèse

Jean-Luc Bousquet, qui souhaite laisser libre cours aux interprétations plurielles de ses œuvres, nous dévoile tout de même sa toile grand format « Homo Deus », une « confrontation entre la figure de Dieu, le barbu, et un personnage féminin qui a les yeux complètement explosés, (…) pour moi finalement c’était ce mouvement de civilisation avec cette figure de l’aveuglement qui arrive en confrontation avec l’idée de Dieu ».

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Anatomie des formes et des corps

Mais en lieu et place d’une proposition artistique solo de Bousquet, le public aura droit à trois univers en résonance pour le prix d’un, puisqu’il est accompagné de Gotz et Berni, créant ainsi une rencontre entre 26 œuvres. Car avant tout, c’est l’amitié qui lie les 3 peintres, qui n’avaient encore jamais exposé ensemble. Avec des titres de toiles évocateurs tels que La Solution par le haut, La Course du soleil, Ghetto Blaster, Stairway to Heaven, Montée de sève, ou encore Photo de classe des refusés, nous rentrons dans la salle Muriāvai comme dans un univers fantastique empreint d’autodérision poétique. « On peut aussi voyager dans sa tête, devant une peinture, comme une fenêtre ouverte sur des mondes inconnus et mystérieux » pourrait-on conclure à propos de cette exposition. On l’aura compris, un événement à ne surtout pas manquer avant samedi selon Gotz, qui développe pour nos auditeurs sa technique et sa patte.

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Le temps fort de l’exposition est également provoqué par une œuvre collective où l’on retrouve traces, volumes et teintures des trois artistes. Non seulement ces derniers se rassemblent, mais leurs mondes intérieurs s’entremêlent, entre danse, abandon, et contorsions des formes et des corps. Tour à tour magiciens, enchanteurs. À chacun sa propre ‘musique de la ligne’, pourtant réunie sur une même partition pour l’occasion, grâce au diapason Jean Duday. Et le spectateur s’en retrouve les tripes innervées, tant cette orchestration sonne harmonieuse.

Calligraphie et musique, sources d’inspiration pour Berni

Lorsqu’il s’agit de musicalité des lignes, c’est Berni qui prend le relais. Écoutez-le évoquer son œuvre Thelonious et Leila qui rend hommage à la calligraphie, thématique de son travail artistique encore jamais présenté au public, réalisée à l’oxyde de fer.

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Gotz-Berni-Bousquet : exposition collective

Du 20 au 24 avril, du mardi au vendredi, de 9 heures à 17 heures, et le samedi, de 9 heures à midi

Salle Muriāvai, Maison de la culture

Entrée libre

 

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