Un membre du personnel de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a été placé en garde à vue le 14 juillet dernier après avoir fait peur à une petite fille en lui disant qu’il y avait « un terroriste dans l’avion ». Air France a porté plainte et évalue son préjudice à 550.000 euros. Une information de notre partenaire Europe1.
Le 14 juillet dernier, en plein départ en vacances et alors que plusieurs syndicats des salariés de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle étaient en grève, et que l’espace aérien de la capitale avait été partiellement bloqué en raison du défilé militaire, un vol Air France en direction de Saint-Denis de La Réunion a été annulé. La cause n’est ni la grève ni le défilé.
Selon les informations d’Europe 1, ce vol a été tout simplement supprimé à cause d’un personnel aéroportuaire qui a chuchoté à l’oreille d’une enfant qui montait dans l’avion : « Fais attention, il y a un terroriste dans l’avion. » Laquelle a alerté les hôtesses de l’air, qui ont immédiatement informé le commandant de bord.
Inconnu des services de renseignement
Les retards liés aux vérifications d’usage ont conduit la compagnie à annuler ce vol. Air France a porté plainte et évalue le préjudice à plus d’un demi-million d’euros, 550.000 euros précisément (65,6 millions de Fcfp). L’identité de l’agent, âgé de 46 ans, intérimaire, a été passée au crible des fichiers de la DGSI : il est inconnu des services de renseignement.
Interrogée par Europe 1, la compagnie indique qu’en « raison d’une suspicion d’acte de malveillance […] l’équipage a décidé, conformément aux procédures de sûreté en place, d’interrompre la procédure de départ de l’avion et de faire procéder à une inspection de sûreté par la police. Aucune menace réelle n’a été observée lors de cette inspection. La durée de cette inspection a amené à atteindre le temps réglementaire d’engagement des équipages, par conséquent, le vol a été reporté au 15 juillet 2022 à 16 heures. Les passagers ont été débarqués et pris en charge par les équipes d’Air France pour la nuit ».
Le salarié en garde à vue
En garde à vue, le salarié a indiqué aux policiers qu’il avait voulu « plaisanter » avec la petite fille, précisant qu’il ne « voulait nuire à personne » et qu’il n’avait pas conscience des conséquences qu’il avait engendrées. Il a été convoqué en février prochain pour être jugé devant la 16e chambre du tribunal judiciaire de Bobigny où il devra répondre du chef d’entrave à la circulation d’un aéronef.