ACTUS LOCALESÉCONOMIE Falletta dénonce la victoire du « monopole » Antoine Samoyeau 2015-04-14 14 Avr 2015 Antoine Samoyeau © Radio 1 Après le placement liquidation judiciaire de son groupe Casino lundi matin, Franck Falletta a réagi mardi dans un communiqué de presse en annonçant que cette décision du tribunal de commerce de Papeete sonnait : « la condamnation à mort de la concurrence ». Le groupe Casino en Polynésie avait déposé le bilan en juillet 2013 après onze mois d’activité. Le tribunal de commerce avait alors ordonné le placement en redressement judiciaire des sociétés du groupe. Il a finalement décidé lundi de prononcer la liquidation totale des sociétés. Seule la société civile immobilière gérant le foncier du magasin de Arue a été rachetée par le groupe Wane. Lui même propriétaire du Carrefour installé… juste en face. Des « offres de reprise » pour le magasin de Arue Dans son communiqué, Franck Falletta indique que son groupe soutenait « des plans de continuation devant permettre de sauvegarder les emplois actuels et de rembourser tous les créanciers sur une durée de 10 ans ». Il affirme également que l’administrateur judiciaire du groupe demandait lui-même un délai pour étudier ces plans. Sur le site de Arue, Franck Falletta poursuit en révélant qu’une offre de reprise avait été déposée et proposait le maintien des emplois « annonçant de nouvelles embauches ». Information effectivement confirmée à Radio 1. Pour Franck Falletta, la reprise de Arue par le groupe Wane a donc « facilité le gel de la concurrence ». Et le patron de Casino de détailler les déclarations d’une des banques à l’audience : « Avec l’ouverture du Carrefour Faa’a et la construction de l’Easy Market Prince Hinoï, les plans de continuation présentés par Casino ne seront pas viables, de toute façon, car il n’y a plus de place pour un autre acteur ». « La mort de la concurrence » Pour Franck Falletta, cette décision de justice ne serait donc qu’un moyen « de ne pas gêner la stratégie d’expansion du monopole » et lui fait conclure : « Ne rêvez pas, il n’y aura plus jamais de concurrence en Polynésie, nous venons de la condamner à mort ». Comme annoncé lundi, Franck Falletta confirme son intention de faire appel du jugement. Un appel, rappelons-le, qui ne suspend pas les effets de la liquidation. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)