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Faveur sexuelle à Sarkozy : l’ex-maire d’Avignon perd son procès

© MAXPPP

L’élue s’estimait désignée en train de faire une fellation à Nicolas Sarkozy, dans l’ouvrage « Le Monarque, son fils, son fief ».

Pour la justice, elle n’était pas à l’évidence identifiable. L’ex-maire UMP d’Avignon Marie-Josée Roig, a perdu mardi son procès en diffamation contre l’auteur et l’éditeur du livre. Elle s’estimait désignée comme celle qui dans une « fable politique » accorde une faveur sexuelle, en l’occurrence une fellation, au « monarque » Nicolas Sarkozy. Dans l’ouvrage « Le Monarque, son fils, son fief » (éditions du Moment), le personnage inspiré de l’ex-président insiste : « Tu ne peux pas me laisser comme ça, tu vois bien que j’ai besoin de me détendre, allez c’est pas grand chose ». Le personnage de l’élue s’exécute.

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Pas identifiable avec certitude. Estimant ainsi être désignée « comme une femme légère, prête à tout, sans aucune morale », qui cède pour obtenir une subvention, selon les termes de son avocate Raphaëlle Charlier, Marie-Josée Roig demandait 15.000 euros de dommages et intérêts. Comme l’avaient fait valoir la défense et le parquet, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a toutefois estimé que l’ex-maire n’était pas identifiable avec certitude. Elle a déclaré son action irrecevable.

Quelques ressemblances, mais pas plus. Certains élements descriptifs dans le livre de Marie-Célie Guillaume, ancienne directrice de cabinet de Patrick Devedjian au conseil général des Hauts-de-Seine, correspondent, d’autres pas. Au rayons des ressemblances, le personnage est certes maire et parlementaire de province, professeur agrégée. Engagée en politique « sur le tard », elle dirige une ville « aux magnifiques remparts classés monument historique » avec un somptueux château. Mais certains éléments biographiques de Marie-Josée Roig ne collent pas avec le personnage, plus jeune qu’elle, « petite-fille d’une figure de la Résistance, fille d’un haut fonctionnaire à la carrière exemplaire », agrégée de philosophie là où la plaignante l’est de philologie.

Le mélange de trois autres personnes. L’avocat de l’auteur Olivier Schnerb a rappelé après le jugement que le personnage n’était pas Marie-Josée Roig, mais le mélange de trois autres personnes, « ajouté à une scène de complète imagination, d’inspiration rabelaisienne ». Il n’y avait « aucun rapport donc avec la plaignante », a souligné Me Schnerb. L’ex-maire d’Avignon a été condamnée à verser 1.500 euros pour les frais de justice à l’éditeur Yves Derai. Celui-ci avait demandé au tribunal de condamner Marie-Josée Roig pour procédure abusive, mais a été débouté sur ce point.

Source : Europe1