Strasbourg (AFP) – Les Françaises se trouvent face à un monument en finale de la Fed Cup, samedi et dimanche à Strasbourg, la République tchèque, victorieuse de quatre des cinq dernières éditions, mais Amélie Mauresmo croit ses filles « capables de grimper tout là haut ».
L’altitude a de quoi donner le vertige. Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, 23e et 42e mondiales, devront battre une double championne de Wimbledon, Petra Kvitova, 11e à la WTA, et la récente finaliste de l’US Open Karolina Pliskova, 6e, pour inscrire la France pour la troisième fois au palmarès de la « Coupe Davis des femmes » après 1997 et 2003.
« Ca va être difficile, il va y avoir de la tension et les adversaires sur le papier sont au-dessus. Si on regarde le classement, on peut rentrer à la maison. A nos filles d’élever leur niveau de jeu! », dit la capitaine, titrée en 2003 en tant que joueuse.
C’est la Nordiste Mladenovic, 23 ans comme sa coéquipière, qui donnera les premiers coups de raquette face à Pliskova, sur surface dure, dans la salle du Rhénus, habituellement dévolue au basket. Puis la Lyonnaise Garcia défiera Kvitova, une joueuse en grande forme qui vient de gagner le « Masters bis » en écrasant toutes ses rivales.
Les Françaises auront bien besoin du soutien du public pour éviter que la rencontre ne soit pliée par les doubles tenantes du titre après trois simples, comme l’an dernier à Ostrava en demi-finale. Les joueuses n’en doutent pas, les supporteurs les appuieront sans réserve malgré le « Textilegate » de Rio. « On n’a pas à reconquérir quiconque », assure Mladenovic.
Pendant les jeux Olympiques, les deux joueuses avaient incriminé la Fédération française de tennis pour leur défaite dès le premier tour du double. Pas prévenues qu’elles devaient porter la même couleur sur le court, elles avaient dû improviser juste avant le match, Garcia enfilant à l’envers une tenue de sa copine. Un tweet vindicatif de Mladenovic -« Merci à notre FFT si incompétente pour nous avoir gâché ce moment de sport si important »- avait entraîné leur suspension… sanction annulée un mois plus tard.
– Faire durer jusqu’au double –
Il s’agissait de ne pas gâcher la jolie histoire de cette équipe de France, tombée en deuxième division après les années fastes de Mary Pierce et d’Amélie Mauresmo, puis remontée jusqu’à la finale, souvent à la force du poignet.
« On a cravaché dur pour y être, il n’y pas si longtemps on était très loin de la finale, très peu de gens croyaient en nos possibilité d’y arriver. Elles sont favorites, mais une petite porte va s’ouvrir. Il faudra être entreprenantes et prendre les choses en main », dit Garcia.
L’idée est de grappiller deux points en simple, ce dont les Françaises sont capables puisqu’elles ont chacune battu au moins une fois leurs adversaires sur le circuit, et de conclure en double, le match disputé en dernier en Fed Cup. Victorieuses à Roland-Garros cette année et pendant un temps N.1 mondiales, Mladenovic et Garcia, auraient toutes leurs chances face probablement à Lucie Hradecka et Barbora Strycova.
« On est partie de très loin, c’est déjà un bel accomplissement. Je sais ce qu’elles pourraient ressentir si ça souriait. J’ai beaucoup d’espoir », a dit Mauresmo.
Le programme (heures locales, GMT+1)
Samedi (14h00)
Kristina Mladenovic (FRA) – Karolina Pliskova (CZE)
Carolina Garcia (FRA) – Petra Kvitova (CZE)
Dimanche (13h30)
Caroline Garcia (FRA) – Karolina Pliskova (CZE)
Kristina Mladenovic (FRA) – Petra Kvitova (CZE)
Caroline Garcia/Kristina Mladenovic (FRA) – Lucie Hradecka/Barbora Strycova (CZE)
© AFP/Archives PATRICK HERTZOG
L’équipe de France de Fed Cup autour de la capitaine Amélie Mauresmo, le 8 novembre 2016 à Strasbourg