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Femmes enseignantes chercheuses : « il faut continuer et s’accrocher »

©HCPF

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le haut-commissaire a rendu visite aux chercheuses et professeures de l’Université de la Polynésie française. C’était l’occasion de montrer qu’aujourd’hui les femmes sont plus présentes dans ces domaines autrefois très masculin. 

Ce 8 mars, le haut-commissaire a choisi de rendre visite aux chercheuses et professeures de l’Université de la Polynésie française. Elles sont 5 femmes sur les 17 postes de professeurs des université occupés à l’UPF. « Il se trouve que c’est quasiment la moyenne nationale : parmi les professeurs d’université il y a 27% de femmes, indique Dominique Sorain. C’est insuffisant, il devrait y en avoir beaucoup plus. »

S’il y a encore du progrès à faire pour atteindre la parité, il y a consensus sur le fait que les choses ont quand même changé. Aujourd’hui, c’est aux femmes d’oser et de se donner les moyens de réussir.  Il y a des choix politiques qui sont faits pour développer la place des femmes, et ça montre que c’est possible et qu’il faut continuer, s’accrocher aussi ».

Chloé Brahmi, fan de biologie marine et enseignante chercheuse 

Une dizaine de personnes ont présenté leurs travaux au sein de l’Unité mixte de recherche (UMR) écosystèmes insulaires océaniens (EIO) de l’UPF. La plupart portent sur le milieu marin : pollution plastique issue des fermes perlières ou DCP, alternative aux plastiques utilisés dans les fermes perlières… rien de plus normal en Polynésie.

La première d’entre elles, c’est Chloé Brahmi, enseignante chercheuse en biologie marine. Après une licence de sciences de la terre et de l’univers qu’elle a décrochée à l’Université Pierre et Marie Curry à Paris, elle a également obtenu un master mention évolution et paléontologie puis un doctorat de bio-géochimie spécialisé sur le processus de calcification des coraux. C’est dans cette optique qu’elle étudie aujourd’hui le bénitier, animal très abondant dans les lagons de Polynésie, plus que nulle part ailleurs selon les professionnels de l’UPF. Chloé étudie les effet de différents paramètres de l’environnement comme la température ou le taux de CO2 dans l’eau, sur le bénitier au travers de l’observation de la photosynthèse par des microalgues avec lesquelles il vit en symbiose, ou du processus de formation de sa coquille.

Elle utilise pour cela un microscope électronique, technique maîtrisée par une poignée de scientifiques dans le Pacifique, qui offre un grossissement de 30 000 voire 100 000 fois la taille réelle. L’intérêt c’est que cette ressource est également très prisée par la société, tant localement pour la consommation alimentaire qu’à l’export pour l’aquariophilie, indique-t-elle. Ces recherches trouveront donc facilement des applications en plus de l’apport de connaissances scientifiques.

Pour découvrir les portraits des chercheuses de l’UPF :

2022-03-08_Dossier de Press…

 

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