Avec le renforcement des mesures sanitaires en Polynésie française, le sport en salle prend un sacré coup. Les gérants d’établissements dénoncent une fermeture injustifiée d’un point de vue sanitaire.
Cette fermeture obligatoire des salles de sport, le Syndicat des salles de sport de Polynésie française ne la digère absolument pas. Pour Guillaume Eugène, président du syndicat et gérant de la salle de sport Training Factory à Punaauia, cette décision n’est ni fondée ni justifiée. « Tous les jours on nettoie les machines, on avait vraiment tout prévu (…) quand on voit que certains secteurs restent ouverts, on ne comprend pas. Nous demandons plus de cohérence de la part des autorités », raconte le gérant.
« On essaye de se battre »
De plus, depuis l’annonce de ce couvre-feu en Polynésie, le syndicat voit défiler quotidiennement des gérants de salles qui s’interrogent sur les aides dont ils peuvent bénéficier ou non. Lors d’une réunion au haut-commissariat sur les aides financières, « peu de solutions ont été données », regrette Guillaume Eugène. « Ils nous ont orientés vers des mesures déjà existantes : notamment le premier volet qu’on a tous eu, mais ce n’est pas suffisant pour payer nos charges. Ce n’est même pas un tiers du loyer… », déplore le vice-président du syndicat des salles de sport. Le Haut-commissariat nous a orientés vers le 2e volet, qu’on attend toujours depuis des mois. » Par ailleurs, le syndicat met en évidence les difficultés des démarches afin de bénéficier du DESETI.
Le syndicat prêt à tous les compromis
Compte tenu de la situation, les salles de sport sont prêtes à déployer tous les efforts du monde. Des compromis déjà démontrés après le confinement. « On assure déjà les gestes barrières dans nos salles. Depuis qu’on a rouvert, on a voulu jouer le jeu en appliquant tout ce qu’il fallait. Même quand les mesures ont été resserrées, on les a appliquées, et malgré ça on se retrouve contraint de fermer… », déplore-t-il.
Relevant une nouvelle fois les « incohérences » des autorités, Guillaume Eugène regrette que le Pays n’ait pas opté pour un aménagement des horaires pour les salles de sport. « Le Pays a bien pu adapter l’heure du couvre-feu à la Polynésie en le mettant jusqu’à 4 heures du matin au lieu de 6 heures, pourquoi ne peuvent-ils pas changer quelque chose nous concernant pour qu’on puisse maintenir l’activité ?»