ACTUS LOCALES

Feti’a Ora : un kiosque pour « apprendre » et se « réapproprier » sa santé


Le Pays a inauguré ce vendredi, dans le quartier de la Mission à Papeete, le premier kiosque Feti’a Ora. Une nouvelle structure de « promotion de la santé », qui doit donner à des centaines d’élèves les « compétences pour faire les bons choix » en matière d’alimentation, d’hygiène ou d’activité… Ce kiosque pilote, qui devrait être rejoint par d’autres tout autour du fenua, accueillera aussi des « formations de formateurs », et permettra d’organiser des actions de prévention hors les murs, toujours la même optique : « se réapproprier sa santé ».

Les agents de la direction et du ministère de la Santé n’ont « pas compté leurs heures », ces dernières semaines, pour que le site soit prêt pour les « 100 jours » du gouvernement. Et effectivement le nouveau kiosque Feti’a Ora, inauguré ce matin par Moetai Brotherson et plusieurs ministres, faisait partie du premier bilan télévisé du président. Il est né sur le site de l’ancien kiosque info-santé de la Mission, qui fut un temps un site de la chambre d’agriculture, qui a vu passer les spécialistes de la plateforme Covid et un centre de vaccination, et qui servait ces derniers mois de bureau pour différents agents de la DSP. Mais pour l’exécutif aucun doute : cette maison située en plein coeur de Papeete, à portée de marche de nombreux établissements publics comme privés, devait être ouverte plus largement au public et particulièrement aux jeunes. Ce vendredi matin, déjà, des écoliers y participaient à des ateliers, et ils seront suivis, dans les semaines à venir, de collégiens, lycéens qui pourront eux-aussi profiter des professionnels et du matériel pédagogique pour « apprendre à faire les bons choix ».

Un lieu pour accueillir et pour faire rayonner les actions santé

La « promotion de la santé », voilà la mission de première de ce nouveau kiosque, qui plutôt que de faire « apprendre » les règles de prévention, veut « donner les compétences » aux enfants et adolescents pour vivre « mieux et en forme ». Et il ne s’agit pas seulement de faire venir les élèves de Papeete mais aussi de faire rayonner le message bien au delà du centre-ville. « les instituteurs, les enseignants pourront venir demander des renseignements ici, on pourra leur donner des compétences, former des formateurs et surtout cet endroit sera le lieu de préparation d’activités dans la rue pour aller directement auprès des jeunes et de la population, explique le Dr Philippe Biarez, nouveau directeur de la Santé. Ça se passera par exemple le mercredi après-midi au parc Bougainville, avec des animations de promotions de la santé, mais aussi au marché, le matin, pour toucher la population générale ».

Atelier pratiques dans le fa’a’apu

D’autres projets, avec le tissu associatif et les congrégations religieuses notamment, pourront être montés sur place, grâce aux différents espaces d’ateliers, au matériel pédagogique qui a vocation à s’étoffer, et surtout aux parterres de fruits et légumes qui ont déjà poussé sur le terrain du kiosque. Les classes viendront y apprendre à gérer un fa’a’apu et pourquoi pas en installer un dans la foulée dans leur établissement. Le ministère de l’agriculture et la CAPL ont de ce côté là prêté main forte. Une évidence pour le président de la chambre d’agriculture Thomas Mouthame : « sur la prévention, il y a l’agriculture, les produits de qualité, l’environnement, la famille, le sport… C’est tout le monde qui doit travailler dans la bonne direction et c’est pour ça qu’on a travaillé pour planter ces fruits et légumes pour le kiosque ». Un outil précieux pour les animateurs. Après avoir aidé les enfants à distinguer les aliments en fonction de leur apport nutritif et de leur intérêt dans chaque repas, ils peuvent passer aux « travaux pratiques », et transmettre les connaissances de base sur la culture maraîchères ou fruitière, entre les plants d’aubergine et d’ananas.

Tous ensemble pour se « réapproprier sa santé »

Le kiosque Feti’a Ora de la Mission, qui est donc d’ores et déjà opérationnel ne sera pas un lancement isolé pour le Pays. « C’est un projet pilote, qui s’inscrit dans un vrai projet gouvernemental, explique le ministre de la Santé Cédric Mercadal, qui explique que le concept, qui a demandé beaucoup de « travail en commun » et de « décloisonnements » mais finalement assez peu d’investissements, s’exportera bientôt partout au fenua. « On va essayer de faire ça dans l’ensemble de nos dispensaires, pour permettre à l’ensemble des acteurs de se retrouver et apprendre à se réapproprier sa santé ensemble, insiste-t-il. Aujourd’hui il y a les confessions religieuses, les associations, la mairie, différents ministères… Tous sont là pour soutenir cette idée. Qu’on soit d’un bord politique ou de l’autre, on est tous d’accord pour travailler ensemble pour le bien-être de nos enfants ».

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