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Feu vert pour l’Aremiti 6

© Cédric Valax

Sept mois après avoir refusé la demande du groupe Degage, le comité consultatif de la navigation maritime interinsulaire (CCNMI) a finalement voté vendredi un avis favorable à l’attribution d’une licence pour le futur Aremiti 6, qui devrait remplacer l’Aremiti 5 sur la desserte Tahiti-Moorea et proposer une offre quasi identique au concurrent Terevau.

Le CCNMI a voté vendredi dernier un avis favorable à l’octroi d’une licence pour le futur Aremiti 6 du groupe Degage. Une opération qui s’apparente en fait à un « remplacement » de licence, puisque le futur navire remplacera l’Aremiti 5 sur la ligne Tahiti-Moorea. Un Aremiti 6 plus rapide, mais avec moins de capacité d’embarquement de passagers et de voitures. Une configuration calquée sur le concurrent Terevau, pour remplacer un Aremiti 5 dont l’exploitation est « structurellement déficitaire », selon le groupe Degage.

Le CCNMI change de cap en 7 mois

En décembre dernier, le CCNMI avait pourtant voté un avis défavorable à l’octroi d’une telle licence en soulevant notamment le « risque » pour la concurrence sur la desserte Tahiti-Moorea. Le solide groupe Degage possédant également l’Aremiti Ferry sur cette même desserte. Autre argument opposé à l’époque, la demande de licence de l’Aremiti 6 faisait apparaître un plan de financement avec demande de « défiscalisation locale ». Le CCNMI s’y était opposé en rappelant que l’Aremiti 2 venait déjà d’obtenir une défiscalisation. Le groupe Degage est donc revenu à la charge sans faire figurer de défiscalisation locale dans son plan de financement. Pari gagné.

Une défisc’ locale dans un second temps ?

Contacté lundi, le ministre en charge des Transports, Luc Faatau, explique effectivement ce changement de cap du CCNMI par l’absence de défiscalisation locale dans le plan de financement présenté par le groupe Degage. Pourtant, la lecture de l’armateur est différente. Contacté, le groupe Degage affirme que la demande de défiscalisation posait un « problème de forme » ponctuel au CCNMI et qu’il sera tout à fait possible de formuler cette demande de défiscalisation locale dans un second temps, directement devant la commission d’agrément.