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FIFO 2021 : « Loimata, The Sweetest Tears », grand prix du jury

La cérémonie de remise des prix du Fifo 2021 vient de s’achever. Le jury a récompensé le film néo-zélandais Loimata, The Sweetest Tears qui remporte le grand prix.

Pour cette 18e édition du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) la cérémonie de remise des prix a eu lieu à huis-clos, rassemblant les membres du jury des quatre coins de la planète (en métropole, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie et en Australie), Elle a été retransmise en ligne.

Le Grand Prix FIFO – France Télévisions a été décerné à Loimata, The Sweetest Tears. Un film néo-zélandais réalisé par Anna Marbrook qui suit Emma Siope et sa famille samoane dans un voyage au cœur d’eux-mêmes.

Emma Siope, malade, trouve la force de rassembler son frère, ses sœurs et ses parents, de les embarquer vers leur terre natale quittée des années auparavant. Elle fouille son propre passé et, ce faisant, panse les blessures communes. Elle exhorte sa fratrie à trouver les mots. Elle encourage la réconciliation et le pardon pour surmonter les traumatismes.

Ce prix a été remis par Julia Overton, productrice australienne, membre du jury. Par caméra interposée, celle-ci a insisté sur l’engagement de chacun des membres, la passion partagée. Elle a dit le plaisir ressenti à faire partie de l’aventure Fifo, salué « les réalisateurs, braves et courageux »,  qui ont tous proposé de très beaux films. Le grand prix est, à l’entendre, « magnifique ».

 

Le prix spécial du jury revient à Freeman de Laurence Billiet. Un documentaire qui fait le portrait d’une athlète australienne, aborigène, vainqueur du 400 mètres aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000.

Le prix spécial du jury a été remis par Stella Taaromaea, responsable des programmes de Polynésie la 1ère, seule membre du jury physiquement présente à Tahiti. « Le numérique est dans l’air du temps, il impose de nouveaux codes, met en place de nouvelles habitudes. Nous avons voyagé dans l’Océanie vivant toutes sortes d’émotions à bord de la pirogue. »

Ils ont particulièrement apprécié Freeman. Ce documentaire dresse le portrait d’une athlète, Cathy Freeman. « C’est une belle histoire, on est tombé d’accord. «  Coureuse de 400 mètres, cette athlète aborigène a remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Elle a fait vibrer à l’unisson, pendant 49 secondes, la nation toute entière. Cathy Freeman et son pays s’en souviennent comme si c’était hier.

Le prix Coup de cœur du public est attribué à Makatea, terre convoitée de Claire Perdrix, dans la sélection des films en compétition. Pour cette 18e édition, le public qui pouvait voter directement en ligne après le visionnage des films, a été séduit par ce documentaire de 52 minutes, tourné à Makatea, émaillé d’images d’archives, qui raconte les gens de la terre. Il donne la parole à ceux qui ont fait le choix d’une vie simple et durable. Il rappelle le temps de l’or blanc, lorsque le phosphate était exploité, que l’île comptait 4 000 habitants et jouissait d’une vie « comme ailleurs » avec école, hôpital, théâtre, cinéma, magasins. Il montre le rythme des 78 résidents d’aujourd’hui et décrit les chemins qui s’annoncent. Car la question d’une réouverture des mines d’exploitation du phosphate se pose.

Le public a, par ailleurs, voté pour ses films préférés du Off. Le Off lance chaque année le Fifo, il présente des fictions et courts documentaires.  Pour la première fois, le Prix du meilleur court-métrage océanien a été remis à deux films arrivés ex-aequo. Il s’agit de la fiction calédonienne About last night de Lucas Claeyssen qui parle d’une soirée bien particulière au cours de laquelle la vie de trois jeunes bascule, et du court documentaire polynésien de 13 minutes,  Pa’ari de Toarii Pouira. Il dresse le portrait d’Henry Burns, un boxeur polynésien fier de son sport.

Malgré le contexte, le Fifo tient bon. Pour le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, co-fondateur de l’événement, « cela reste une belle édition, si les chiffres se confirment, ils dépassent nos espérances ». Selon lui, « cela prouve notre capacité à nous adapter. Le mot est à la mode, mais depuis le début, le Fifo fait preuve de résilience ».

Les organisateurs donnent rendez-vous aux amateurs en 2022, du 5 au 13 février. « En espérant que nous pourrons nous retrouver. Vous nous manquez, notre plus grand plaisir est de vous accueillir », a conclut le ministre à l’attention du public mais aussi de tous les professionnels.

Pratique

Un pass Fifo Winner est disponible ce week-end pendant 48 heures. Il permet de voir les films primés. Tarif : 1 000 Fcfp. Rendez-vous sur www.fifotahiti.com.

 

 

 

 

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