Paris (AFP) – François Fillon, empêtré dans les révélations du Canard enchaîné sur des emplois présumés fictifs de Penelope Fillon, a réaffirmé mercredi qu’il « serait candidat à cette présidentielle ».
« Je ne vais pas vous dire que je passe un moment agréable mais j’ai choisi d’être candidat à la présidentielle. Quand on choisit d’être candidat à la présidentielle, on ne vient pas se plaindre de la violence des attaques, on les accepte comme malheureusement des scories de notre système démocratique, et il y a une chose que je peux vous dire, c’est que je vais les affronter jusqu’au bout », a affirmé le vainqueur de la primaire de la droite fin novembre, lors d’une visite à Paris au Salon des entrepreneurs.
« Je serai candidat à cette présidentielle car je porte un message politique qui, à mon sens, est le seul qui peut permettre le redressement national », a-t-il ajouté.
Il a mis cela en opposition avec « le projet fou de Mme Le Pen et un candidat, M. Macron, sans aucune expérience et sans aucune majorité ».
Le candidat s’est pour l’occasion arrêté sur un stand et a répondu aux questions, sous les applaudissements des entrepreneurs l’ayant accompagné pendant sa visite.
« C’est une campagne orchestrée, professionnelle sur l’emploi de mon épouse. Si on avait voulu me mettre en difficulté, on aurait pu le faire plus tôt », a-t-il ajouté.
« J’ai toujours respecté la loi, je ne répondrai à aucune question correspondant à cette affaire car j’ai répondu aux juges et aux policiers, on ne peut laisser dans une Ve République une prise en otage d’un candidat dans ces conditions-là » a-t-il martelé.
« On essaie de priver un courant de pensée politique de son candidat », d’après lui.
Auparavant, M. Fillon avait largement évité les questions de la presse. Un cri « Fillon démission » a jailli d’un stand. Il avait toutefois plaisanté sur le sujet lorsqu’il s’est fait offrir un sac par un fabricant de téléphones mobiles: « Je ne sais pas si je peux accepter, vous savez, maintenant, avec les journalistes… Bon, vous voyez bien qu’on me l’a offert ! ».
© AFP ERIC PIERMONT
François Fillon visite le Salon des Entrepreneurs à Paris le 1er février 2017