La grève au port autonome est effective depuis minuit. Dans la nuit, dix agents grévistes du service armement avaient installé un barrage maritime dans la rade de Papeete pour bloquer les embarcations. Rappelés à l’ordre par le président Brotherson qui menaçait de les poursuivre en justice pour « piraterie », ils ont finalement regagné la cale de halage de Fare ute. Les négociations qui s’étaient soldées par un échec mardi ont repris.
Grève effective au port autonome. Depuis ce matin, après les négociations d’hier qui n’avaient pas trouvé d’issue, dix grévistes – soit 90% des agents du service remorquage – avaient installé un barrage filtrant dans la rade de Papeete à l’aide de deux remorqueurs et de cordages. Une opération illégale selon Moetai Brotherson, qui avait prévenu qu’une plainte était prête à être déposée, et qu’il n’excluait pas une intervention des forces de l’ordre. Cet après-midi, vers 15h30, sur ordre de Lucie Tiffenat, secrétaire générale du syndicat Otahi à l’origine du mouvement, ils sont finalement revenus à quai. Les négociations ont repris, avec le président Brotherson cette fois. Selon Ernest Utia, chef mécanicien des remorqueurs du port autonome et représentant syndical, un protocole d’accord pourrait être signé puisque selon lui 4 des 5 points de revendications ont été entendus. Une éventuelle bonne nouvelle, pour le porte-conteneurs bloqué depuis ce matin : il pourrait enfin accoster et décharger les quelque 400 conteneurs à son bord.