Le 26 mai dernier, la Spacem, Société polynésienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a été placée en liquidation judiciaire. C’est la fin d’une longue histoire émaillée de scandales. Mauvaise gestion financière, frais de fonctionnement disproportionnés et pour clore le tout rupture du partenariat par la Sacem qui demande plus de 100 millions Fcfp d’arriérés.

Patrick Noble est membre fondateur de la Spacem et un fidèle de cet organisme. Sa mise en liquidation?  Ce chanteur compositeur  l’a appris au travers des médias, alors même qu’il fait partie du bureau.

Pour Samuel Tuahu, lui aussi chanteur bien connu du territoire, c’est un château de cartes qui s’écroule.

Créée en 1978, la Spacem devait percevoir les droits d’auteurs des artistes pour ensuite leur redistribuer. Mais lorsqu’on demande à Patrick Noble si reversement il y a eu, la réponse est sans détour.

Même sort pour Samuel Tuahu, qui pourtant y a cru jusqu’au bout.

Du côté de Luc Faatau, ancien délégué général de la Spacem la raison de ce non reversement est toute simple.

Pour Patrick Noble rien d’étonnant que la Spacem en soit arrivée à ce point aujourd’hui.

Luc Faatau considère que la procédure de mise en liquidation de la Spacem n’est pas normale, car selon ses propos elle aurait « un actif largement supérieur au passif ». Et d’ailleurs l’ancien délégué de cet organisme revient sur les millions que réclame la Sacem.

Pour Luc Faatau, la procédure de mise en liquidation de la Spacem n’est pas terminée. Il pense même mettre en place une nouvelle structure locale  pour que les droits de nos artistes soient assurés.