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Flosse demande l’annulation de sa mise en examen dans l’affaire du Ranelagh

© Pascal Bastianaggi

Mardi matin, la chambre de l’instruction a examiné une demande d’annulation de la mise en examen de Gaston Flosse dans l’affaire du Ranelagh. Dans le même temps, le juge d’instruction, Frédéric Vue, poursuit ses investigations pour vérifier la comptabilité de la SCI propriétaire de l’hôtel parisien. Avant l’audition lundi de l’avocat de Gaston Flosse, Me François Quinquis, le comptable Patrick Chaine et l’avocat Me Vincent Dubois ont également été entendus et placés sous le statut de témoins assistés dans ce dossier.

Au lendemain de l’audition de Me François Quinquis dans l’affaire du Ranelagh, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Papeete a examiné mardi matin la demande d’annulation de la mise en examen de l’ancien président Gaston Flosse le 4 décembre dernier pour « complicité de tentative d’escroquerie au jugement » présentée par l’avocat historique du leader du Tahoeraa. Un « timing » qui n’a pas manqué d’irriter l’ancien bâtonnier.

Mais c’est pourtant un autre problème qui s’est présenté mardi à la chambre : le recours était présenté par Me Quinquis, alors que Gaston Flosse était assisté par Me Peytavit lors de sa mise en examen. Le parquet a requis l’irrecevabilité de la demande. Et la chambre a mis sa décision en délibéré.

Trois témoins assistés

Dans le même temps, le juge d’instruction Frédéric Vue poursuit ses investigations sur la comptabilité de la SCI Rikitea, appartenant à Gaston Flosse, son fils Reginald et son ex-compagne Tonita, et propriétaire de l’hôtel particulier de la rue du Ranelagh à Paris. Le juge tente de savoir si Gaston et Réginald Flosse ont volontairement modifié la comptabilité de la SCI à l’occasion d’un recours destiné à lever la mise sous séquestre du fruit de la vente de l’hôtel du Ranelagh en 2010.

Le juge d’instruction a donc entendu lundi l’avocat de Gaston Flosse à l’époque de la procédure de levée du séquestre, Me François Quinquis, et l’a placé sous statut de témoin assisté dans ce dossier. Un statut qui signifie qu’il n’existe pas à son encontre « d’indices graves ou concordants » justifiant une mise en examen. « On lui reproche d’avoir fait son travail d’avocat comme doivent le faire tous les avocats de manière consciencieuse », a réagi Me Piriou, qui assistait Me Quinquis lors de cette audition, estimant qu’une mise en examen de l’avocat « aurait été un véritable scandale ».

Mais selon nos informations, le juge a également entendu ces dernières semaines le comptable Patrick Chaine, en charge de la comptabilité de la SCI Rikitea, et l’avocat Me Vincent Dubois, également intervenu dans la procédure. Tous les deux ont aussi été placés sous statut de témoins assistés. Le juge d’instruction cherche donc visiblement aujourd’hui à revérifier tous les éléments constitutifs de la comptabilité de la SCI Rikitea.