Les Bleus connaissaient déjà les équipes de leur groupe pour le Mondial 2022, qui s’ouvre au Qatar dans six semaines. Ils ont appris hier qui il devront affronter, l’année prochaine, pour se qualifier pour l’Euro-2024. L’équipe de France hérite d’une poule relevée, opposant trois anciens champions d’Europe, pointe notre partenaire Europe1.

Plus que six semaines avant la Coupe du Monde de football 2022 au Qatar. Si l’édition est polémique – plusieurs villes françaises ont déjà décidé de ne pas retransmettre les matchs sur écran géant, pour dénoncer le bilan environnemental et humain désastreux de l’évènement – les supporteurs des Bleus, eux, se concentrent sur les chances de qualification de la France pour les phases finales. Et elles sont plutôt bonnes : les Champions du monde 2018 ont hérité d’une poule abordable, avec les Australiens et le Danemark, qu’ils avaient déjà trouvé sur leur route à la dernière édition, ainsi que la Tunisie. Le premier match aura lieu le 22 novembre, contre l’Australie.

Si l’attention des fans et des joueurs est concentré sur ce Mondial, un autre rendez-vous attend l’équipe de France en 2023 : les qualifications pour la Coupe d’Europe 2024 organisée en Allemagne. Et le tirage au sort vient d’avoir lieu. À partir de mars et jusqu’en novembre, les champions du monde ont rendez-vous pour huit rencontres, dont des voyages en Grèce et en Irlande, ou une opposition inédite contre Gibraltar. Mais le duel contre les « Oranje », en quête d’un trophée depuis l’Euro-1988, sera sans aucun doute le point culminant du parcours qualificatif des partenaires de Kylian Mbappé.

« Un groupe assez dense »

« Les Pays-Bas restent une grande nation du foot européen. Ils sont sur une pente ascendante avec ce qu’ils ont pu faire lors des derniers matches », a réagi le sélectionneur Didier Deschamps. « Le groupe est assez dense, évidemment qu’avec nos résultats on savait qu’on avait de grandes chances de tomber sur un gros.

Handicapés par leurs contre-performances des derniers mois, une seule victoire sur les six derniers matches, les Français ont en effet abordé la cérémonie dans le chapeau numéro 2, privés du statut de tête de série, comme pour les qualifications des Coupes du monde 2014 et 2018.

Italie-Angleterre, le remake de la dernière finale

Les craintes se sont rapidement matérialisées avec cette opposition contre les Pays-Bas de Memphis Depay et Virgil Van Dijk, un adversaire bien plus coriace que la Hongrie ou la Pologne, également têtes de série.

Dans le chapeau Numéro 3, celui de l’Ukraine, la Suède ou la Norvège d’Erling Haaland, c’est finalement l’Irlande qu’affronteront Antoine Griezmann et ses partenaires, ravivant forcément le souvenir du barrage qualificatif au Mondial-2010, entaché d’une main de Thierry Henry qui avait beaucoup fait parler. Depuis, les Bleus ont défié par deux fois les Irlandais, pour deux victoires.

Et dans le pot 4, la Turquie, principale menace déjà croisée sur la route du dernier Euro, a été reversée dans le groupe de la Croatie, les Bleus héritant de la Grèce, championne d’Europe 2004 en quête de sa gloire passée.

La poule C sera l’autre attraction de cette phase qualificative avec un choc Italie-Angleterre, remake de la finale de l’Euro remportée par les Italiens aux tirs au but. L’Ukraine figure aussi dans ce groupe difficile.

Deschamps, encore présent ?

Pays-Bas, Irlande, Grèce, Gibraltar: Deschamps est fixé. Mais le sélectionneur sera-t-il encore aux commandes des Bleus pour une 5e phase qualificative de grande compétition ? Cela dépendra grandement de leurs résultats au Qatar, car son contrat expire en décembre, après 10 ans et demi aux commandes.

« Je ne me pose même pas la question. Ce sera pour après la Coupe du monde. Le plus important pour moi, les joueurs, mon staff, c’est ce qui nous attend au mois de novembre », a assuré le technicien.

L’Allemagne, pays-hôte, peut de son côté se focaliser uniquement sur le Mondial, car elle est déjà qualifiée pour l’Euro comme nation organisatrice.

Outre les vingt tickets attribués via ces qualifications, trois nations obtiendront leur sésame en mars 2024 lors de barrages entre douze équipes, sur la base de leur classement en Ligue des nations. Seule certitude, la Russie n’en fera pas partie: elle a été exclue après l’invasion de l’Ukraine.