Les membres de ce groupe avaient été arrêtés en 2012, quelques jours après les tueries de Mohamed Merah, lors d’un impressionnant coup de filet. 14 d’entre eux, comparaissent à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils s’appelaient « les cavaliers de la fierté ». 14 membres du groupuscule islamiste pro-djihad « Forsane Alizza » sont jugés à partir de lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris.En 2012, Leur arrestation spectaculaire avait fait grand bruit, quelques jours seulement après les tueries de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban. Le groupe a notamment l’idée de s’en prendre à des cibles juives.
Un groupe prêt à passer l’acte contre des cibles juives ? Ce projet terroriste de Forsane Alizza tient dans un fichier au nom évocateur : « cible ». Retrouvée au fin fond d’un disque dur, cette liste découverte par les policiers de l’antiterrorisme en perquisition renfermait dix noms de commerces juifs de région parisienne, dont cinq magasins « hypercacher ».
En 2012, lors de la vague d’interpellations des membres de Forsane Alizza, le projet n’est pas imminent. Mais cette découverte conforte enquêteurs et magistrats dans l’idée que le groupe était prêt à mener des actions armées. Les policiers ont ainsi saisi des armes par dizaines, dont trois Kalachnikov chez le leader du mouvement.
Une organisation prônant la charia et le djihad. Mohamed Achmalane, 37 ans, est immortalisé le matin de son arrestation près de Nantes, avec une grosse barbe, capuche et masque opaque pour lui cacher la vue, encadré de deux policiers d’élite encagoulés. L’homme est le fondateur de Forsane Alizza. Le groupuscule avait été dissous par le ministère de l’Intérieur, dix jours seulement avant les tueries de Mohamed Merah.
Cette petite organisation est accusée à l’époque d’appeler à l’application de la charia en France et de préparer ses membres à la lutte armée. Dans son discours, l’homme fait fréquemment référence à Oussama Ben Laden. Il se vante aussi de ne pas être étranger à l’incendie qui ravage les locaux de Charlie Hebdo en 2011 après un jet de cocktail Molotov.
Un projet d’enlèvement d’un magistrat au nom juif. C’est par crainte d’un passage à l’acte qu’il y a trois ans, les autorités décident d’un coup de filet. A cette époque, le projet le plus abouti était, d’après l’un des suspects, celui d’enlever et de séquestrer un juge lyonnais qui portait un nom juif.